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S’insérer dans une économie circulaire, préserver les ressources et réduire ses déchets

Le Groupe se positionne vis-à-vis de ses clients, partenaires et de la société, en acteur de l’économie circulaire, par la fourniture d’une énergie renouvelable, gaz ou électricité, et les services sous-jacents, ainsi que par la recherche de solutions décarbonées.

 

Contexte

L’énergie est un des flux importants de l’économie circulaire. ENGIE est donc au cœur des solutions possibles pour la préservation des ressources, la réutilisation de l’énergie telle que la production de biométhane ou la récupération de chaleur.

Le schéma ci-dessous illustre la place de l’énergie dans la boucle de l’économie circulaire.

Schema économie circulaire

Intégrant les recommandations d’un audit interne sur la gestion des déchets, ENGIE a traduit depuis, dans sa politique environnementale, sa volonté de réduire les quantités produites et celle d’augmenter le taux de valorisation de ses déchets. 

 

Les engagements du Groupe

En 2017, sous la coordination de l’AFEP (l’Association Française des Entreprises Privées), le Groupe ENGIE s’est engagé, avec 32 autres entreprises françaises, à trois actions pour développer l’économie circulaire :

  • Impulser les gaz renouvelables : biogaz, biométhane de première, deuxième et troisième génération en France
  • Développer la récupération d’énergie sur les processus industriels et tertiaires
  • Outiller de manière innovante l’aide au processus de prise de décision relative à l’économie circulaire en zone industrielle (outil BECIRCLE : action terminée en 2021)

 

En 2022, ENGIE a renforcé ces engagements avec 3 nouveaux objectifs :

  • Développement du Biométhane en Europe
  • Réduction des quantités de déchets évacués (dangereux et non dangereux)
  • Recyclage des vêtements de travail


En 2023, ENGIE s’est engagé à limiter l’utilisation des cultures énergétiques pour la production de biométhane. 
 

En Savoir Plus sur les engagements du Groupe

 

Au travers de sa politique Economie circulaire, ENGIE s’investit notamment pour: 

  • Augmenter le taux de recyclage des déchets générés par les activités industrielles 
  • Développer les gaz verts tels que le biométhane et l’hydrogène 
  • Identifier des filières de recyclage et réduire ainsi l’impact sur les ressources, notamment pour les énergies renouvelables solaires et éoliennes 
  • Utiliser les ressources de manière durable via des filières certifiées ou labellisées (ex biomasse) 
  • Lutter contre la déforestation dans la chaine d’approvisionnement et n’utiliser que de la biomasse issue d’une gestion durable des forêts telle que définie par le standard SBP (Sustainable Biomass Program
  • Favoriser la réutilisation de pièces détachées et de circulation du stock au sien du Groupe via une plateforme dédiée (BeeWe)

S’insérer dans une économie circulaire

BE CIRCLE : un projet collaboratif européen d’écologie industrielle territoriale 

BE CIRCLE a été développé au sein d'un projet collaboratif européen en tant que service pour les entreprises industrielles et leur écosystème. Il vise à faciliter leur transition vers une économie circulaire.

Basé sur une plateforme de modélisation, l’outil permet de :

  • développer des synergies entre entreprises pour économiser les ressources et faire des gains économiques
  • décarboner les activités industrielles
  • optimiser l’emprise au sol

 

Une innovation pour prolonger la vie des panneaux photovoltaïques

ENGIE Green est partenaire de la start-up SOLREED en incubation au CEA qui propose de prolonger la durée de vie des panneaux solaires en développant des solutions de réparation associées à un monitoring et à un process de maintenance spécifique.

 

Circular Deal : une journée en faveur de la circularité des énergies renouvelables

Le 18 octobre 2023, la GBU Renouvelables (R-GBU) a renforcé son engagement comme un leader de la transition énergétique en mettant en œuvre des modèles d’affaires circulaires. De la détermination d’objectifs concrets à des indicateurs de performance clés, en passant par des partenariats industriels, la R-GBU vise à accroître le nombre d’initiatives circulaires dans les énergies renouvelables renforçant ainsi les messages portés par le Groupe. A cet effet, avec GEMS, notre entité de gestion centralisée des énergies, la R-GBU a rassemblé en octobre 2023 ses principaux fournisseurs et l’Agence Internationale de l’Energie pour identifier les pistes de coopération visant à réduire ses besoins en matériaux critiques et à accroître la circularité dans les énergies renouvelables.

Circular deal

Biogaz et biométhane : deux énergies essentielles pour la circularité de la chaine gazière

Le schéma ci-dessous synthétise les processus de production du biogaz et du biométhane de première, deuxième et troisième génération.

Vue-simplifiee-des-processus-de-production-de-gaz-renouvelables

ENGIE s’est donné des objectifs ambitieux pour 2030. 

Objectifs Biométhane

D’ici 2050, ENGIE s’est fixé comme ambition en France de verdir le gaz pour atteindre,  100% de gaz renouvelable ou décarboné dans ses infrastructures de transport et de distribution. A cet effet, le Groupe est notamment présent sur toute la chaîne du biométhane, depuis le développement de projets d’industrialisation jusqu’à sa distribution.

En France, ENGIE initie, développe, finance, construit et exploite des unités d'injection de biométhane dans le réseau de gaz, en s’inscrivant dans la durée sur les territoires. Au Royaume-Uni, le Groupe a acquis en septembre 2023 Ixora Energy Ltd, un producteur de biométhane, traduisant sa volonté de devenir un acteur européen sur ce marché. 

L’énergie produite permet d'alimenter des milliers de foyers et de réduire ainsi les émissions de CO2. En parallèle, le Groupe adapte ses infrastructures à l’injection de biométhane, et développe, au bout de sa chaîne de valeur, des solutions efficaces et bas carbone (comme les pompes à chaleur hybrides pour le chauffage, ou les motorisations performantes pour la mobilité terrestre et maritime) permettent aux clients d’accompagner le verdissement de leur consommation. 
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ENGIE s’engage également pour le bien-être animal en portant une attention particulière aux pratiques de nos partenaires éleveurs. ENGIE s’adapte à leurs pratiques et non l’inverse. Ainsi, ENGIE n’encourage pas le maintien des bêtes en bâtiment en été au lieu d’une mise en pâturage, comme l’atteste la stabilité des volumes d’effluents livrés sur nos sites. Ceux-ci représentent de toute façon une part restreinte de nos approvisionnements agricoles et le maintien en bâtiment en été génèrerait un complément de revenus ou de digestat minime, ne couvrant pas le surcout d’une telle pratique. 

 

Des projets de biométhane de deuxième génération

GAYA : un pilote semi-industriel de biométhane à partir de déchets bois

Gaya

La plateforme GAYA située à Saint-Fons (France) est un démonstrateur semi-industriel qui produit du biométhane à partir de pyrogazéification de résidus de la filière bois-forêt. Ce projet lancé par ENGIE et ses partenaires en 2010 et inauguré en 2017 a coûté 60 millions d’euros. Il utilise majoritairement des plaquettes forestières, enrichies d’un mélange de coproduits agricoles ou industriels : noyaux d’olives, des coques d’amande, des écorces, ou de la paille non alimentaire. Les sources d’alimentation se trouvent dans un rayon de moins de 50 km du site permettant une valorisation locale de déchets en énergie.

 

Salamandre : un projet industriel de biométhane grâce au recyclage de déchets 

CMA CGM et ENGIE vont co-investir dans le projet Salamandre pour produire du biométhane de 2e génération à partir de résidus forestiers et de combustibles solides de récupération. Ce projet prévoit la production de 11 000 tonnes par an de biométhane de deuxième génération, avec une mise en service graduelle en 2026, pour un investissement total de 150 millions d’euros. Il s'agit la première étape d’une ambition commune de produire jusqu’à 200 000 tonnes de gaz renouvelables par an d’ici 2028, dans le monde.

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Gazéification hydrothermale : une production de biogaz à partir de déchets liquides

ENGIE New Ventures a investi dans la startup TreaTech dont la technologie développée permet de traiter les déchets organiques liquides industriels ainsi que les eaux usées municipales pour les transformer en biogaz. Elle présente plusieurs avantages compétitifs : une réaction rapide (quelques minutes seulement contre plusieurs dizaines de jours pour la méthanisation), une faible empreinte au sol, ainsi que la capacité à éliminer les bactéries, virus ou produits pathogènes et à traiter les microparticules plastiques (dont les PFAS, les « polluants éternels »). Cette solution est issue des travaux du Laboratoire des processus durables et catalytiques de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, l’Institut Paul Scherrer de Villigen.


 

L'hydrogène : un accélérateur de décarbonation de la chaine énergétique

Pour parvenir à un futur neutre en carbone, ENGIE s’appuie notamment sur un ambitieux programme de développement des capacités de production, de transport, de stockage et de distribution d’hydrogène. Ce gaz peut être produit à partir d’énergies renouvelables localement implantées, et donc favoriser le circuit court de l’énergie et les emplois locaux. L’hydrogène est donc la promesse d’une nouvelle filière technologique, énergétique et industrielle, au niveau local comme au niveau global, avec de nouveaux emplois à la clé, indispensable pour contribuer à l'économie circulaire.

Objectifs hydrogène d’ENGIE : 

  • 700 km de pipelines de transport dédiés à l’hydrogène d’ici 2030
  • 1 TWh de stockage souterrain d’hydrogène d’ici 2030
  • 4 GW de capacités de production d’hydrogène par électrolyse d’ici 2035

 

ENGIE accélère donc son engagement à développer l'hydrogène, notamment au salon Hyvolution
En France, le projet « MassHylia » porté par ENGIE et TotalEnergies sur la plateforme de La Mède à l’Ouest de Marseille a pour objectif de développer, construire et exploiter l'un des plus grands sites français de production d’hydrogène renouvelable. L’électrolyseur de 40 MW produira 5 tonnes d’hydrogène vert par jour.
En Australie, le projet « Yuri » lancé fin 2022 dans la région de Pilbara avec le groupe japonais Mitsui, est l’un des premiers projets industriels d’hydrogène vert dans le monde avec une capacité d’électrolyse de 10 MW alimentée par 18 MW de panneaux solaires photovoltaïques et 8 MW de stockage par batteries. 
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Les biocarburants : un atout pour la décarbonation du transport

Les biocarburants sont des carburants de substitution obtenus à partir de la biomasse, c’est-à-dire à partir de matières premières non fossiles, d’origines végétales, animales ou issues de déchets. Ils émettent 50 % de CO2 eq. de moins que leurs équivalents fossiles et sont donc un atout majeur dans la décarbonation des carburants liquides.

A Valenton, dans le Val-de-Marne (France), le projet pilote « BioGNVAL » lancé en mars 2015 consiste à transformer les boues d’épuration de la région parisienne en biométhane liquide, utilisable comme carburant pour camions. Un carburant écologique, économique et garantissant une grande autonomie.

 

 

Préserver les ressources naturelles

Un nouvel engagement d’ENGIE à produire du biométhane avec un impact minimal sur les cultures énergétiques

En 2024, pour répondre aux questionnements quant à l’utilisation d’intrants d’origine agricole dans la fabrication du biogaz, ENGIE s’engage à limiter l’utilisation des cultures énergétiques dans la fabrication du biogaz.

Les nouvelles unités de production de biométhane construites par ENGIE (greenfield projects) doivent mobiliser une part très faible de cultures énergétiques. Le taux de cultures énergétiques dans le tonnage annuel d’intrants à l’échelle du pays doit être limité à un chiffre au maximum. 

Dans le cas où ENGIE acquiert des installations de biométhane existantes fonctionnant avec des cultures énergétiques (brownfield projects), un plan de sortie progressive des cultures énergétiques, dès que possible et au plus tard dans les 10 ans (transition juste pour les agriculteurs), est mis en œuvre. S’il reste des intrants issus de cultures énergétiques, le tonnage annuel moyen dans le portefeuille total du pays devrait représenter un pourcentage à un chiffre au maximum.
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L’utilisation raisonnée des matériaux critiques et des terres rares

Les matériaux critiques sont des matières premières présentes dans certains équipements achetés par ENGIE pour produire de l’électricité décarbonée et présentant des risques d’approvisionnement de nature économique, géopolitique, environnementale ou de droits humains. 

Certaines terres dites rares font partie de ces matériaux critiques depuis qu’elles sont devenues des matériaux indispensables pour certaines technologies bas carbone (batteries électriques, aimants de certaines turbines éoliennes, électrolyseurs pour la production d’hydrogène, …) du fait de leurs propriétés exceptionnelles : grande stabilité thermique, conductivité électrique élevée et magnétisme fort. 

A ce stade, ENGIE considère que les risques géostratégiques, de droits humains et environnementaux sont les principaux enjeux à relever autour de ces terres rares et entend approfondir son analyse des impacts négatifs de leur extraction et de leur potentiel de réutilisabilité avec l’aide d’experts ou dans le cadre de partenariats avec les fournisseurs d’équipements utilisant ces matériaux.

En 2022, ENGIE a élaboré un plan d'action interne global pour les matières premières critiques dit plan CRM (pour Critical Raw Materials) afin d'anticiper les tensions futures et d'atténuer les risques liés aux matières critiques sur la période allant jusqu'à 2030. Le plan d'action CRM comprend des mesures liées à la gestion de la chaîne d'approvisionnement, aux partenariats industriels, au lobbying et à la mise à l'échelle des modèles d'économie circulaire.

L'accent est mis sur l'amélioration de la traçabilité de la chaîne d'approvisionnement. En outre, ENGIE Research développe un outil qui devrait être opérationnel d'ici 2024 et qui fournira un aperçu complet des risques spécifiques liés à chaque matériau clé.

La gestion de la fin de vie et l'approvisionnement secondaire offrent un potentiel énorme pour atténuer le risque de goulots d'étranglement dans la chaîne d'approvisionnement, réduire nos dépendances et limiter l'impact environnemental de nos parcs. C'est pourquoi ENGIE s'appuie sur son savoir-faire en matière de démantèlement/réutilisation des composants/recyclage pour ouvrir la voie à une approche circulaire des énergies renouvelables, en étroite collaboration avec ses partenaires industriels.

 

Zebra : une pale d’éolienne innovante et hautement recyclable 

Fin 2023, le consortium Zebra composé de six partenaires dont ENGIE a dévoilé une seconde pale d’éolienne thermoplastique recyclable. Cette nouvelle pale d’une longueur de 77 mètres inclut un composant fabriqué à partir de résine Elium® recyclée et d’un nouvel adhésif également recyclable. Elle offre les mêmes performances mécaniques, de légèreté et de résistance, que les matériaux thermodurcissables utilisés dans les pales actuelles. L'avantage supplémentaire est qu'il peut être recyclé en utilisant différentes filières de recyclage. Le premier prototype de pale de 62 m en fibres de verre a été produit début 2022 et est actuellement soumis à des tests de performances mécaniques.

 

Réduire ses déchets

ENGIE est convaincu que la réduction des déchets est une voix prometteuse pour assurer un développement durable de ses activités. De ce fait, le Groupe s’est donné des objectifs de réduction de ses déchets dangereux et non-dangereux d’ici 2030avec l’ambition d’accroitre chaque année leur valorisation. 

 

Planète 

2021

2022

2023

CIBLE 2023

PollutionTaux de réduction de l'évacuation de déchats non dangereux vs 2017

+ 4 %

- 47 %

- 73 %

- 80 %

 Taux de réduction de l'évacuation de déchats dangereux vs 2017

- 91 %

- 94 %

- 93 %

- 95 %

 

ENGIE a atteint en 2023 un taux de valorisation de ses déchets non-dangereux de 83% (versus 80% en 2022) et de ses déchets dangereux de 24% (versus 21% en 2022).

Un recyclage croissant des tenues de chantier en isolant thermique ou phonique
Les techniciens d’ENGIE Solutions ont contribué au recyclage et à la valorisation de leurs vêtements de travail usagés à hauteur de 1421 kilogrammes en 2023, soit plus de 2000 vêtements de travail. Cette collecte record a été valorisée avec le soutien de deux partenaires : MOLINEL (via le Dispositif « Seconde Vie ») et Triethic. Les vêtements usagés ont été transformés soit en effilochés destinés à devenir des isolants thermiques / phoniques (notamment pour le secteur du BTP), soit en combustibles solides de récupération. Lancée il y a 3 ans, cette opération de recyclage renforce son succès d’année en année, grâce à l’implication croissante de l’ensemble des salariés pour plus d'économie circulaire.
 

Pour en savoir plus :