ENGIE est engagé dans l’initiative Act4nature depuis 2018. En quoi cette nouvelle étape d’engagement consiste-t-elle ?
Hervé Casterman : Notre action pour la biodiversité est plus ancienne encore, puisqu’ENGIE s’est mobilisé sur le sujet depuis 2009 ; avec l’élaboration de lignes directrices puis un premier engagement dans la Stratégie Nationale pour la Biodiversité en 2011. En 2018, forts de cette expérience, nous faisions en effet partie des 65 entreprises signataires d’Act4nature, une initiative d’Entreprises pour l’Environnement. Nous avons dès lors souscrit aux 10 engagements communs du programme complétés par des engagements individuels avec des objectifs datés et mesurables, et dont un bilan a été établi en 2020. Aujourd’hui, nous allons plus loin avec un double engagement du Groupe dans Act4nature international (EpE) et Entreprises Engagées pour la Nature-Act4nature France (Ministère de la Transition Ecologique). Les deux initiatives partagent les mêmes dix engagements communs et chacune invite les entreprises signataires à leur adjoindre des engagements individuels. Cette nouvelle étape permet à ENGIE d’élargir son engagement en définissant une nouvelle feuille de route 2020-2030 dont les objectifs s’appliquent à l’ensemble des activités du Groupe en France et à l’international, avec des points d’étape en 2025.
« À travers cette nouvelle étape, ENGIE élargit son engagement en définissant une nouvelle feuille de route 2020-2030 dont les objectifs s’appliquent à l’ensemble des activités du Groupe en France et à l’international, avec des points d’étape en 2025. »
Quels peuvent être les impacts de nos activités sur la biodiversité ?
HC : Nos activités sont en interaction constante avec les écosystèmes naturels, notamment dans le cadre du développement des énergies renouvelables. Nous bénéficions également des services rendus par la nature et devons la préserver pour que tous puissent continuer à en bénéficier. Ainsi, aux Etats-Unis, la végétalisation fait partie intégrante des parcs solaires au sol, fournissant un écosystème propice aux pollinisateurs, aux oiseaux et à la vie sauvage, tout en prévenant l’érosion des sols. Dans cette interaction permanente, l’activité de nos sites industriels est susceptible de modifier les écosystèmes. Par exemple, l’emprise au sol de nos installations peut entraîner des ruptures des continuités écologiques. Autres impacts potentiels, certaines de nos activités sont émettrices de gaz à effet de serre, et de polluants atmosphériques. Ce sont des impacts que nous mesurons, et que nous devons d’abord éviter, puis réduire voire compenser en veillant à respecter cette séquence. Par exemple, sur nos réseaux hydroélectriques en France, nous préservons la continuité écologique des cours d’eau en facilitant notamment la circulation des poissons : passes à poissons, rampes à anguilles et même le premier ascenseur à poisson de France !