1. Pourquoi les femmes sont-elles au cœur de la lutte contre le changement climatique ?
Premières victimes du changement climatique, les femmes constituent déjà près de 80 % des réfugiés climatiques. En cause : la très grande proportion de femmes qui, dans les pays en voie de développement, dépendent des ressources naturelles locales pour s’alimenter. Chargées de l'approvisionnement en eau, de la collecte de combustibles pour la cuisson des aliments et le chauffage, elles assurent aussi la subsistance de leurs communautés en cultivant fruits, légumes et céréales et en pratiquant l’élevage des animaux destinés à la consommation familiale. Sécheresses, inondations, et phénomènes climatiques extrêmes liés au réchauffement les touchent donc de plein fouet. Selon l’ONU, les femmes du pourtour méditerranéen, d’Asie occidentale, de nombreuses parties de l’Amérique du Sud, et de l’Afrique, ainsi que de l’Asie du Nord-Est, sont particulièrement exposées.
2. Quelle place des femmes dans les instances de décision liées au climat et à la transition énergétique ?
Plus durement exposées aux conséquences du changement climatique, les femmes sont néanmoins moins bien représentées dans les instances de décision visant à lutter contre le changement climatique, telles que les COP (Conférences des Parties). Certes, la parité avance. Ainsi, les hommes représentaient 88 % des délégations en moyenne lors de la première COP, la délégation moyenne à la COP26 reste composée à 65 % d'hommes et à 35 % de femmes*. Au niveau des gouvernements, cependant, seulement 12 % sont dirigés par des femmes, tandis que la proportion des femmes dans les parlements nationaux atteint 25,5 %**.
3. Et dans le secteur de l’énergie ?
Le secteur de l’énergie est aux avant-postes du combat contre le changement climatique. Encore majoritairement dépendant des énergies fossiles – avec des situations très contrastées selon les géographies - il est aujourd’hui le premier émetteur de CO2. Il doit accélérer la transition vers les énergies renouvelables pour parvenir à décarboner la production d’électricité, de chaleur et de froid. Un challenge passionnant, qui pourrait créer jusqu’à 42 millions d'emplois dans le monde d'ici 2050 selon le rapport 2020 de l’Irena (International Renewable Energy Agency). Pourtant, le secteur manque de mixité, avec, en France, un taux de 27,2 % de femmes dans les industries électriques et gazières (IEG). L’une des explications à ce manque de mixité : les femmes sont globalement moins nombreuses à choisir les filières scientifiques et techniques qui forment aux principaux métiers des énergies, comme en attestent les statistiques de l’Organisation Internationale du travail.
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