RECHERCHE ET INNOVATION

ENGIE et les start-ups : une histoire qui dure depuis 10 ans

Par Engie - 17 mai 2024 - 15:40

Il y a 10 ans, Le Groupe a créé un fonds qui investit dans des sociétés innovantes. Son directeur général, Johann Boukhors, nous en dévoile les coulisses.
 

Johann Boukhors

Johann Boukhors, Directeur général ENGIE New Ventures

 

Lorsque le groupe a créé ENGIE New Ventures, quelle en était la genèse ?

L’idée de l’époque était, en travaillant avec des start-ups, de créer un vent d’innovation au sein d’ENGIE. Avec une triple ambition : décarboner, décentraliser et digitaliser nos activités (les 3D). Nous avons depuis investi dans plus de 50 start-ups en 10 ans, comme actionnaire minoritaire. L’objectif est aujourd’hui de contribuer, grâce à l’innovation externe, à la transition énergétique et à la performance opérationnelle pour le Groupe.

Cela permet à ENGIE d’identifier et de comprendre des technologies émergentes. Le Groupe trouve là un accès privilégié pour intégrer ces innovations dans ses activités.
 

Un exemple de jeune pousse dans laquelle vous avez investi ?

Nous avons actuellement 25 start-ups en portefeuille, sans position de contrôle. Je prendrai l’exemple de Raptor Maps. Cette société basée à Boston a développé une plateforme de gestion du cycle de vie des sites photovoltaïques, avec une technologie innovante qui analyse automatiquement les images prises par drones et repère les non-conformités. Raptor Maps a développé une collaboration prometteuse avec notre GBU Renouvelables, permettant des gains de productivité. L’accord-cadre signé n’aurait pas pu se matérialiser sans la relation de proximité permise par l’investissement.
 

Racontez-nous les coulisses d’ENGIE New Ventures. Qui êtes-vous, que faites-vous ?

Notre équipe compte une petite dizaine de personnes, dont deux dans la Silicon Valley. Elle se caractérise par une grande diversité culturelle (pas moins de 6 nationalités différentes !). C’est important pour multiplier et croiser des points de vue différents.

photo d'équipe

Nous nous réunissons chaque trimestre avec les business units d’ENGIE pour récolter leurs priorités en matière d’innovation.

Nous leur présentons les pépites repérées lors des événements internationaux de type « clean tech », dans leur domaine d’activité, soit 200 à 300 start-ups par an. Nous réfléchissons à l’intérêt stratégique de collaborer avec elles. Nous investissons finalement dans 3 à 5 sociétés par an.
 

Quelles relations entretenez-vous avec les start-ups en portefeuille ?

En plus d’être actionnaires, nous siégeons en général au conseil d’administration de l’entreprise. Cela nous permet de bien la connaître de l’intérieur, de repérer les opportunités de collaboration avec les entités d’ENGIE et d’avoir une influence sur son développement.
 

Quel intérêt y a-t-il pour une start-up d’avoir ENGIE comme actionnaire ?

L’alignement d’intérêt est fondamental. Un investissement d’ENGIE doit déboucher sur des accords commerciaux avec les entités du Groupe. Nous donnons ainsi l’opportunité aux start-ups de se confronter au marché à travers des applications concrètes.
 

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

J’ai toujours aimé créer des ponts et bâtir des partenariats pour créer de la valeur. Et c’est passionnant de travailler à la construction des modèles d’avenir !