Le biométhane sent mauvais
FAUX
Le contenu d’un méthaniseur n’entre pas en contact avec l’air ambiant et ne peut donc pas le contaminer. Quant au stockage des matières les plus odorantes, il se fait dans un local fermé dont l’air est naturellement désodorisé avant d’être remis à l’atmosphère.
La production de digestat, résidu issu de la méthanisation, a des effets néfastes sur les sols et la faune
FAUX
Bien dosé, le digestat constitue un fertilisant naturel aux propriétés agronomiques reconnues. C’est, en particulier, une des rares sources organiques d’azote minéral.
Les gaz verts sont dangereux
VRAI ET FAUX
Une unité de méthanisation ne présente pas de risques d’explosion, car la pression dans un méthaniseur est très faible. De plus, une soupape de sécurité est systématiquement installée sur une centrale de méthanisation. Les mesures de sécurité répondent aux exigences fixées par les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement.
Quant à l’hydrogène, il est utilisé depuis des décennies dans l’industrie, c’est une technologie sécurisée et régulée aux niveaux national et international. S’il est vrai que son inflammabilité est plus élevée que celle du gaz ou du pétrole, le risque d’accumulation et de formation d’une « nappe » d’hydrogène est beaucoup plus faible en raison de sa volatilité. Il se diffuse 4 fois plus vite dans l’air que le gaz naturel et 12 fois plus vite que les vapeurs d’essence.
L’hydrogène nécessite beaucoup de ressources en eau
VRAI ET FAUX
L’impact de la filière hydrogène sur les ressources en eau est bien inférieur à d’autres secteurs comme l’agriculture, l’énergie ou la production d’eau potable. De plus, les procédés d’électrolyse ne nécessitent pas directement d’eau potable et peuvent utiliser les eaux usées industrielles ou l’eau de mer désalinisée.
En France par exemple, produire un million de tonnes d’hydrogène décarboné en 2030 représentera moins de 0,1 % des prélèvements d’eau et moins de 0,5 % de la consommation au niveau national.
La production de biométhane accapare des champs et pénalise le secteur agricole
FAUX
En France, le biométhane est d’abord produit avec nos déchets : ceux des particuliers, issus du tri sélectif, et ceux des professionnels de l’industrie agroalimentaire, de la grande distribution et de la restauration collective (plats cuisinés, glaces, pain, graisses, etc).
La production de biométhane permet aussi de valoriser de nombreux déchets agricoles comme le fumier, le lisier et les déchets de culture (son, paille, feuilles…).
Depuis octobre 2023, la biomasse achetée par ENGIE doit répondre aux critères stricts de la directive européenne RED II en matière de durabilité des ENR, ainsi qu’à des normes environnementales exigeantes.
Les cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE) ne représentent qu’une source minoritaire des intrants et sont mises en place lorsqu’un sol ne peut pas donner de culture propre à l’alimentation humaine, souvent en hiver.
Enfin, le secteur agricole bénéficie directement de la méthanisation, car le processus produit du digestat : un engrais vert.
Les gaz verts ne sont pas si verts que cela
FAUX
Produits à partir de biomasse, les gaz verts ont un bilan neutre en carbone.
Le CO2 rejeté lors de la combustion de biométhane - de façon identique à la combustion de gaz naturel – a été récemment capté par les végétaux lors de la photosynthèse. Ce cycle étant court, d’environ deux ans, il est considéré que la combustion de gaz renouvelable n’ajoute pas de carbone supplémentaire dans l’atmosphère contrairement au gaz naturel qui lui rejette lors de sa combustion du carbone capté il y a des millions d’années et séquestré dans le sous-sol de la planète. En remplaçant le gaz naturel par du biométhane, on évite donc de nouvelles émissions de CO2.