- Confirmation des objectifs (9) annuels 2017, sans changement de traitement comptable sur l’E&P :
- un résultat net récurrent part du Groupe compris entre 2,4 et 2,6 milliards d’euros, attendu milieu de fourchette ;
- un ratio dette nette/Ebitda inférieur ou égal à 2,5x et le maintien d’une notation de catégorie « A » ;
- un dividende de 0,70 € par action au titre de 2017, payable en numéraire(10).
- Après prise en compte du traitement IFRS 5 relatif à l’E&P, l’objectif de résultat net récurrent part du Groupe repose sur une fourchette indicative d’Ebitda de 9,3 à 9,9 milliards d’euros.
- Paiement d’un acompte sur dividende de 0,35 € par action au titre de l’exercice 2017, le 13 octobre 2017.
A l’occasion de la présentation des résultats semestriels, Isabelle Kocher, Directeur Général d’ENGIE, a déclaré: « Le premier semestre 2017 a été marqué par une forte dynamique commerciale et une très bonne performance de nos moteurs de croissance – la production d’électricité bas carbone (renouvelable et thermique contracté), les infrastructures et les solutions intégrées pour nos clients –, qui représentent aujourd’hui 90 % de notre Ebitda. Ces résultats solides et encourageants, produit de l’engagement de nos équipes dans le monde, témoignent de l’avance prise à tous les niveaux sur notre plan de transformation à 3 ans. Ils nous permettent de confirmer les objectifs annuels fixés pour 2017 ainsi que les choix stratégiques du Groupe pour assurer sa croissance sur les prochaines années. »
Analyse des données financières
Chiffre d’affaires de 33,1 milliards d’euros
Le chiffre d’affaires de 33,1 milliards d’euros est en croissance brute de 1,6 % par rapport au premier semestre 2016 et en croissance organique de 2,6 %. Ajustée de l’évolution défavorable des températures en France, moins froides cette année qu’au premier semestre 2016, la croissance organique est de 3,0 %. La progression organique du chiffre d’affaires s’explique notamment par la hausse des volumes de commodités vendus en Europe dans les activités d’achat-vente de gaz et de GNL, par la performance accrue du parc de production thermique d’électricité en Europe et en Australie, par l’effet de mises en service d’actifs et de hausses tarifaires en Amérique Latine, et par les révisions tarifaires de 2016 des activités d’infrastructures en France. Ces évolutions positives sont en partie compensées par la baisse des ventes de gaz naturel aux professionnels et particuliers en France et par une moindre production d’électricité renouvelable en France, principalement d’origine hydraulique.
Ebitda de 5,0 milliards d’euros
L’Ebitda s’élève à 5,0 milliards d’euros ; il est globalement stable (- 0,1 %) en évolution brute mais affiche une croissance organique de 4,0 %. L’Ebitda de la période est porté par l’impact positif (i) des effets du programme de performance Lean 2018, (ii) de la performance soutenue des moteurs de croissance du Groupe, (iii) des mises en service d’actifs en Amérique Latine et (iv) de la performance des activités de production thermique d’électricité en Europe et en Australie. Ces éléments positifs sont partiellement compensés par l’effet des baisses de volumes ayant affecté la production d’électricité renouvelable en France, par un effet température moins favorable en France et par la mise à l’arrêt de la centrale nucléaire de Tihange 1 en Belgique de septembre 2016 jusqu’à mai 2017. L’écart entre croissance brute et organique s’explique par un effet périmètre négatif, principalement lié aux cessions d’actifs de production électrique merchant aux États-Unis en juin 2016 puis en février 2017 et de la centrale Paiton en Indonésie à fin 2016, et par la comptabilisation en Ebitda de la contribution nucléaire en Belgique que compense partiellement un effet de change favorable lié notamment au réal brésilien et au dollar US.
L’Ebitda du segment Amérique du Nord est en croissance organique forte du fait de la bonne performance des activités de commercialisation aux Etats-Unis et de la réalisation de réductions de coûts.
L’Ebitda du segment Amérique Latine est en forte hausse du fait de la mise en service d’actifs au Mexique et au Pérou, des révisions tarifaires au Mexique et en Argentine ainsi que du fait de l’augmentation de la contribution de nos activités de production hydroélectrique au Brésil.
L’Ebitda du segment Afrique/Asie affiche un développement soutenu du fait notamment du contrat remporté en Arabie Saoudite pour la centrale électrique de Fadhili, de l’augmentation des marges de distribution de gaz en Thaïlande et de la bonne performance des actifs australiens liée à l’augmentation des prix de l’électricité. Ces éléments sont partiellement compensés par une moindre disponibilité des actifs en Thaïlande et en Turquie.
L’Ebitda du segment Benelux est en baisse principalement du fait de l’arrêt non programmé de la centrale de Tihange 1, de début septembre 2016 à fin mai 2017, et de la baisse des prix de vente de l’électricité par rapport au premier semestre 2016. Ces effets sont en partie compensés par la bonne performance des activités de commercialisation de gaz et d’électricité en Belgique, ainsi que par les économies réalisées dans le cadre du plan Lean 2018.
L’Ebitda du segment France est en baisse organique du fait d’une moindre production électrique d’origine renouvelable, éolienne et hydraulique, et de la diminution des volumes et des marges de commercialisation de gaz sur le segment des particuliers. Ces effets sont partiellement compensés par la hausse des volumes de commercialisation d’électricité sur le segment des particuliers et la bonne performance des activités de réseaux.
L’Ebitda du segment Europe hors France et Benelux est en forte hausse organique (16 %) du fait de l’amélioration des marges captées par les centrales de First Hydro au Royaume-Uni, de conditions météorologiques favorables en Roumanie et des économies réalisées dans le cadre du plan Lean 2018.
L’Ebitda du segment Infrastructures Europe affiche une légère hausse organique grâce à l’augmentation du chiffre d’affaires liée à l’effet positif des hausses tarifaires des activités de Transport et de Distribution en France intervenues courant 2016, partiellement compensée par la moindre commercialisation des capacités de stockage en France.
L’Ebitda du segment Global Energy Management et Global LNG est en baisse, principalement du fait d’effets prix négatifs et de difficultés d’approvisionnement en gaz dans le sud de la France en janvier 2017 lors de la vague de froid, que compense partiellement l’impact positif de la révision de prix d’un contrat d’approvisionnement long terme en GNL conclue récemment.
L’Ebitda du segment Autres est en forte hausse organique du fait notamment de la bonne performance des activités de production thermique à partir de gaz en Europe et de celle des activités de commercialisation d’électricité aux professionnels en France.
Résultat opérationnel courant de 3,0 milliards d’euros
Le résultat opérationnel courant (11), à 3,0 milliards d’euros, est en décroissance brute de – 4,4 % mais en croissance organique de + 2,5 % par rapport au premier semestre 2016, pour les raisons commentées au niveau de l’Ebitda. Les amortissements de la période sont accrus par rapport à l’année passée du fait de la révision triennale des obligations de démantèlement des centrales nucléaires en Belgique fin 2016.
Un résultat net récurrent part du Groupe de 1,5 milliard d’euros
et un résultat net part du Groupe de 1,3 milliard d’euros
Le résultat net récurrent part du Groupe, à 1,5 milliard d’euros, est stable par rapport à l’an passé. Il intègre 103 millions d’euros de résultat net récurrent part du Groupe des activités d’ENGIE E&P International (« Activités non poursuivies »).
Le résultat net récurrent part du Groupe des activités poursuivies s’élève à 1,4 milliard d’euros au 30 juin 2017, en hausse de 1,1 % par rapport au 30 juin 2016, portée notamment par l’amélioration du résultat financier récurrent.
Le résultat net part du Groupe s’élève à 1,3 milliard d’euros au 30 juin 2017.
Le résultat net part du Groupe des activités poursuivies s’élève à 1,3 milliard d’euros au 30 juin 2017, stable par rapport au 30 juin 2016. Il intègre l’impact négatif de l’évolution de la juste valeur des contrats de couverture d’achat et de vente de commodités et des dotations aux provisions pour restructuration, que compensent partiellement les effets favorables de la réduction du coût de la dette, de moindres dépréciations d’actifs nettes d’impôts différés comparativement à l’année passée et des gains enregistrés sur les cessions.
Une dette nette de 22,7 milliards d’euros
Au 30 juin 2017, la dette nette s’établit à 22,7 milliards d’euros, en recul de 2,1 milliards d’euros par rapport à fin 2016. Cette amélioration s’explique principalement par la génération de cash-flow des opérations sur le semestre et par les effets du programme de rotation de portefeuille avec notamment la finalisation de la vente du portefeuille d’actifs de production d’électricité thermique merchant aux États-Unis et en Pologne, la cession d’une participation dans Opus Energy au Royaume-Uni et la cession de la participation dans Petronet LNG en Inde. Ces éléments sont partiellement compensés par les investissements bruts sur la période, le versement de dividendes aux actionnaires d’ENGIE SA et par les participations ne donnant pas le contrôle.
Le cash-flow des opérations (CFFO) s’élève à 3,5 milliards d’euros, en recul de 1,1 milliard d’euros par rapport au 30 juin 2016. Cette évolution comprend une génération de cash-flow opérationnel solide mais pénalisée par le règlement de litiges, des charges de restructuration en hausse et par une moindre variation du besoin en fonds de roulement (BFR), principalement liée aux évolutions du stock de gaz en France, les températures ayant été moins froides ce semestre-ci que l’an passé.
A fin juin 2017, le ratio dette nette (hors dette interne E&P) sur Ebitda s’établit à 2,20, en ligne avec l’objectif d’un ratio inférieur ou égal à 2,5x. Le coût moyen de la dette brute est en légère baisse par rapport à fin décembre, à 2,65 %.
A fin juin 2017, le Groupe affiche une forte liquidité de 19,5 milliards d’euros dont 11,4 milliards d’euros en trésorerie.
En avril 2017, l’agence de notation S&P a confirmé le rating long terme A- de ENGIE avec une perspective négative. En juin 2017, l’agence de notation Moody’s a confirmé le rating long terme A2 de ENGIE avec une perspective stable.
Un plan de transformation en très bonne progression
Le plan de transformation continue d’afficher une forte dynamique.
Sur le programme de rotation d’actifs (objectif de 15 milliards d’euros d’impact dette nette sur 2016-18), le Groupe a annoncé à ce jour des cessions pour 11 milliards d’euros (soit 73 % du programme total), dont 8,0 milliards déjà comptabilisés au 30 juin 2017. Le 11 mai 2017, le Groupe est entré en négociation exclusive pour la vente de sa participation de 70 % dans Exploration & Production International (« EPI ») ; il s’agit d’une étape majeure du plan de transformation du Groupe, qui contribue à réduire significativement la part des activités exposées aux prix des commodités dans son Ebitda.
Sur le programme d’investissements (14 milliards de capex de croissance prévus sur 2016-18, excluant les capex E&P), environ 12 milliards sont déjà engagés, dont 6,4 milliards ont été investis à fin juin 2017. Le Groupe a notamment réalisé des acquisitions dans le domaine des solutions clients : Keepmoat Regeneration (leader sur le marché britannique des services de rénovation pour les collectivités locales) et EV Box (leader européen dans les solutions de recharge de véhicules électriques) en mars, 100 % de La Compagnie du Vent et une participation de 30 % du capital d’Unisun (entreprise spécialisée dans le solaire photovoltaïque en Chine) en avril, Icomera (société suédoise leader dans le développement de solutions de communication embarquées dans les transports publics) en mai. En juin, ENGIE a annoncé l’acquisition de 40 % de Tabreed, leader des réseaux urbains de froid au Moyen-Orient (opération non finalisée à date).
Sur le programme de performance Lean 2018 (1,2 milliard d’euros d’économies à horizon 2018), le Groupe a déjà réalisé plus de 0,7 milliard d’euros de gains nets au niveau de l’Ebitda au 30 juin 2017 (impact cumulé depuis le début du programme), ce qui est en ligne avec son objectif d’un impact cumulé de 0,85 milliard d’euros à fin 2017.
Faits marquants de la période
Développer les activités peu émettrices de CO2
Du 1 (er) janvier au 30 juin 2017 :
- Construction en Indonésie de la première centrale au monde d’ENGIE de production d’électricité à partir de géothermie ;
- Projet de centrale de production indépendante d’électricité Fadhili remporté en Arabie Saoudite ;
- Annonce de la finalisation de cessions d’actifs aux Etats-Unis et en Asie ;
- Près de 78 MW de projets photovoltaïques remportés en France qui consolident la position d’ENGIE en tant que leader du solaire dans le pays ;
- Acquisition de 100 % de La Compagnie du Vent ;
- Projet solaire de 338 MW remporté en Inde ;
- ENGIE se positionne dans le secteur du solaire en Chine via une prise de participation de 30 % du capital d’UNISUN, une entreprise spécialisée dans le solaire photovoltaïque (PV) ;
- ENGIE et EDPR candidats au 3 (e) appel d’offres sur l’éolien en mer à Dunkerque ;
- Émission avec succès du deuxième Green Bond de 1,5 milliard d’euros ;
- Transfert de la participation de 40 % du Groupe dans le projet britannique NuGen à Toshiba ;
- Trois licences d’exploration géothermique délivrées par le Ministère de l’Énergie au Mexique : une étape clé pour ENGIE et Reykjavik Geothermal.
Développer les infrastructures, essentiellement gazières
Du 1 (er) janvier au 30 juin 2017 :
- SUEZ, ENGIE et CHRYSO s’unissent pour la 1 (ère) valorisation industrielle de biométhane liquéfié issu des eaux usées en France ;
- Signature d’un accord de financement pour Nord Stream 2 ;
- Lancement des opérations de soutage de GNL par navire à Zeebruges ;
Depuis le 1 (er) juillet 2017 :
- Le 18 juillet 2017, ENGIE, la Société d’Infrastructures Gazières (« SIG », détenue par CNP Assurances et la Caisse des Dépôts) et GRTgaz ont signé l’acquisition d’Elengy (filiale d’ENGIE à 100 % opérant des terminaux de gaz naturel liquéfié) à 100 % par GRTgaz (gestionnaire de réseau de transport de gaz détenu à 75 % par ENGIE et à 25 % par SIG).
Développer les solutions intégrées pour ses clients
Du 1 (er) janvier au 30 juin 2017 :
- Collaboration avec Schneider Electric pour la transformation digitale du secteur de l’énergie ;
- Acquisition de Keepmoat Regeneration qui permet à ENGIE de devenir leader du marché des services de rénovation pour les collectivités locales au Royaume-Uni ;
- ENGIE a souscrit à l’augmentation de capital prévue dans le cadre de l’acquisition de GE Water & Process Technologies, à hauteur de sa participation dans SUEZ, soit environ 244 millions d’euros ;
- Accélération de l’installation de stations Gaz Naturel Véhicules (GNV) avec l’ouverture de plus de 20 nouvelles stations en France dans les douze prochains mois ;
- Acquisition d’EV-Box, leader européen dans les solutions de recharge de véhicules électriques ;
- 100 % des projets présentés dans le cadre de l’appel d’offres de la Commission de régulation de l’énergie sur l’autoconsommation photovoltaïque en France remportés par ENGIE ;
- Les chantiers navals MV Werften choisissent ENGIE pour la construction de 2 paquebots de croisière XXL ;
- Gain du contrat de gestion d’énergie sur 50 ans avec l’Université d’État de l’Ohio aux États-Unis en partenariat avec Axium ;
- ENGIE se lance sur le marché énergétique résidentiel au Royaume-Uni ;
- Acquisition d’Icomera, spécialiste des solutions de communication embarquées dans les transports publics ;
- ENGIE annonce l’acquisition de 40 % de Tabreed et devient le leader mondial indépendant des réseaux urbains de froid ;
- ENGIE remporte un important contrat avec Transport for London.
Depuis le 1 (er) juillet 2017 :
- Carrefour et ENGIE unissent leurs forces pour développer le biométhane en France.