Le 27 février 2014, Gérard Mestrallet, Président-Directeur Général de GDF SUEZ, est intervenu pour présenter les résultats annuels 2013 du Groupe lors d'une conférence de presse.
Par ENGIE - 27 février 2014 - 12:00
Le 27 février 2014, Gérard Mestrallet, Président-Directeur Général de GDF SUEZ, est intervenu pour présenter les résultats annuels 2013 du Groupe lors d'une conférence de presse.
A l’occasion de la présentation des résultats annuels, Gérard Mestrallet, Président Directeur général de GDF SUEZ, a déclaré : «Les résultats opérationnels du Groupe en 2013 sont solides et confortent notre stratégie dans un contexte économique très difficile en Europe dans la production d’électricité thermique et le stockage de gaz naturel. Nous avons d’ailleurs été les premiers à tirer la sonnette d’alarme dès le mois de mai 2013 à travers le groupe Magritte. Notre vision industrielle a conduit à acter des dépréciations très significatives de la valeur comptable de certaines de nos activités en Europe ce qui ne remet pas en question les perspectives de développement du Groupe dans le monde. GDF SUEZ revoit à la hausse ses objectifs pour 2014. Par ailleurs, nous allons accélérer notre politique d’investissements de croissance, déjà la plus ambitieuse du secteur. Notre stratégie est claire : être l’énergéticien de référence sur les marchés à forte croissance et leader de la transition énergétique en Europe.»
Le chiffre d’affaires de 81,3 milliards d’euros est en légère décroissance brute de - 0,8 % par rapport à l’année 2012 (croissance organique de + 3,0 %). Les effets négatifs liés au périmètre et au change sont en partie compensés par la hausse des ventes de gaz et d’électricité en France en raison d’un climat froid durant les deux premiers trimestres, et par l’augmentation des ventes de GNL dans le cadre d’arbitrages début 2013, ainsi que par la croissance des activités à l'international.
L’Ebitda, qui s’élève à 13,4 milliards d’euros, est en baisse brute de - 8,1 % (baisse organique de - 2,7 %). L’Ebitda a bénéficié des effets positifs des mises en service de nouveaux actifs, des conditions climatiques froides en France, des performances opérationnelles et des efforts accomplis dans le cadre du plan de performance du Groupe Perform 2015. Ces effets positifs ont cependant été compensés par des effets change négatifs aussi bien dans les marchés à forte croissance que dans les pays matures, par la perte d’Ebitda des sociétés cédées dans le cadre du programme d’optimisation du portefeuille d’actifs du Groupe, par la baisse des prix de l’électricité et par la diminution temporaire de la production dans l’activité exploration-production.
L’Ebitda de la branche Energy International enregistre une croissance organique de + 4,2 % à 3 871 millions d’euros, bénéficiant des contributions de mises en service de nouveaux actifs, en particulier au Brésil, au Pérou et en Thaïlande, de la hausse des prix en Australie et de la bonne performance de l’activité GNL aux Etats-Unis. Des conditions de marché défavorables en Grande-Bretagne et les conditions climatiques aux Etats-Unis ont toutefois partiellement compensé ces éléments favorables.
L’Ebitda de la branche Énergie Europe, à 3 415 millions d’euros, est en décroissance organique de - 14,8 % sous les effets de la baisse des prix de marché de l’électricité et de la fin des allocations gratuites de CO2. Ces éléments défavorables ne sont que partiellement compensés par un climat froid en 2013 et par les effets du rattrapage tarifaire en France.
La branche Global Gaz & GNL atteint un Ebitda de 2 124 millions d’euros, en décroissance organique de - 8,2 % conformément aux anticipations en raison de la déplétion naturelle de certains champs et avant la mise en service de Gudrun, Amstel, L5 Sierra et Juliet en 2014.
L’Ebitda de la branche Infrastructures s’établit à 3 370 millions d’euros, en croissance organique de + 10,5% par rapport à 2012, grâce à des conditions climatiques particulièrement favorables en 2013, à la révision annuelle des tarifs d’accès aux infrastructures, et malgré l’impact de la baisse de la commercialisation des capacités de stockage en France.
La branche Énergie Services connaît une hausse de son Ebitda qui s’élève à 1 068 millions d’euros (+ 3,8 % en croissance organique), tous ses métiers contribuant à cette bonne performance.
Toutes les branches ont contribué au plan de performance Perform 2015 lancé au deuxième semestre 2012 qui a permis d’enregistrer sur 2013 une contribution supérieure à l’objectif, avec un impact favorable de + 550 millions d’euros sur l’Ebitda 2013.
Le résultat net récurrent part du Groupe, à 3,4 milliards d’euros, est en haut de la fourchette précédemment indiquée de 3,1 à 3,5 milliards d’euros. La baisse du résultat opérationnel courant est partiellement atténuée par des charges financières récurrentes moins élevées grâce à une gestion active de la dette. Par ailleurs, la charge d’impôts est moins élevée en dépit d’un taux effectif d’impôt récurrent en hausse.
Le Groupe considère que le changement d’environnement en Europe est profond et désormais durable. Il a décidé d’en tirer les conséquences sur la valeur de ses actifs en constatant des dépréciations sur les actifs à hauteur de 9,1 milliards d’euros, essentiellement sur des centrales électriques thermiques et des capacités de stockage de gaz en Europe (pour environ 8,0 milliards d’euros), et sur le goodwill à hauteur de 5,8 milliards d’euros (dont 5,7 milliards d’euros liés à l’Europe).
L’importance de ces dépréciations comptables s’explique notamment par la taille du bilan du Groupe (160 milliards d’euros de total de bilan) résultant en particulier de réévaluations massives d’actifs en application des normes IFRS lors des différentes opérations de fusions, et en particulier celle de GDF SUEZ, réalisée sans versement de cash.
Ces dépréciations comptables auront pour conséquence positive une diminution des amortissements bénéficiant ainsi au résultat net récurrent du Groupe dès 2014 à hauteur de 350 millions d’euros. Après ces dépréciations, le total des actifs non courants du Groupe s’élève à 107 milliards d’euros au 31 décembre 2013.
Directement impacté par ces dépréciations qui sont par ailleurs sans effet sur la trésorerie du Groupe ni sur le résultat net récurrent, le résultat net comptable part du Groupe après dépréciations ressort à -9,7 milliards d’euros.
La capacité distributive de GDF SUEZ s’élève à 41 milliards d’euros au 31 décembre 2013.
La dette nette, en baisse de 6,8 milliards d’euros par rapport à fin décembre 2012, s’établit à 29,8 milliards d’euros à fin décembre 2013, avec un an d’avance sur l’objectif 2014. Elle résulte d’un cash flow des opérations (Cash Flow From Operations) de 10,4 milliards d’euros en hausse de 2 %, des investissements bruts de 7,5 milliards d’euros, du versement de dividendes aux actionnaires de GDF SUEZ SA de 3,5 milliards d’euros, de la trésorerie reçue lors de l’émission hybride réalisée début juillet par GDF SUEZ SA pour 1,7 milliard d’euros et des effets positifs du programme d’optimisation de portefeuille.
A fin décembre 2013, le Groupe affiche une forte liquidité de 17,5 milliards d’euros dont 8,8 milliards d’euros en trésorerie et un coût moyen de la dette brute de 3,68 % en baisse de plus de 50 points de base par rapport à fin décembre 2012.
Dans les pays à forte croissance, GDF SUEZ accélère son développement, en se positionnant tout au long de la chaîne de valeur et en étendant sa palette de métiers et de régions. En 2013, le Groupe a continué à se développer dans la production indépendante d’électricité dans les pays où il détient des positions fortes, comme au Moyen-Orient (Koweït), au Brésil ou au Pérou. GDF SUEZ a ainsi mis en service 3,3 GW9 de capacités électriques, situées pour la plupart à l’international.
Le Groupe est également entré sur de nouveaux marchés attractifs :
L’année écoulée a aussi été marquée par de nombreux succès sur la chaîne gazière avec :
Dans les services à l’énergie, le Groupe a renforcé sa présence à l’international avec l’acquisition d’Emac au Brésil et une prise de participation dans une société australienne. Il a finalisé l’acquisition d’une participation dans le réseau de froid de Cyberjaya, en Malaisie. Le Groupe a également signé un accord pour 6 ans avec Sanofi pour la réalisation de projets dans le domaine de l'énergie sur ses sites industriels dans le monde. Il a enfin finalisé l’acquisition de la société de facility management Balfour Beatty Workplace au Royaume-Uni et de réseaux de chaleur en Pologne.
En Europe, le Groupe s’adapte à la mutation profonde du secteur énergétique et cible ses priorités de développement dans les énergies renouvelables. GDF SUEZ a ainsi conclu des partenariats stratégiques au Portugal avec Marubeni et en France avec Crédit Agricole Assurances afin de poursuivre son développement. En 2013, GDF SUEZ a également répondu à l’appel d’offres éolien en mer en France pour les zones du Tréport et des îles d’Yeu et Noirmoutier (2x500 MW).
GDF SUEZ souhaite poursuivre et accélérer la mise en oeuvre de sa stratégie industrielle avec deux objectifs :
et
GDF SUEZ poursuit dans tous ses métiers des objectifs industriels ambitieux :
Enfin, l’objectif de GDF SUEZ est de préparer l’avenir en renforçant l’innovation et la recherche et en se positionnant sur de nouveaux business (biogaz, GNL de détail, pilotage de la demande, digitalisation…). Il vient ainsi de mettre en place une nouvelle entité dédiée « Innovation et nouveaux business » afin de stimuler l’innovation au sein du Groupe et de capter de nouveaux relais de croissance.
Pour 2014, le Groupe revoit à la hausse ses objectifs financiers11:
Ayant déjà atteint l’objectif d’une dette nette en dessous de 30 milliards qu’il s’était fixé pour fin 2014, le Groupe a décidé :
Au vu des résultats du plan Perform 2015 supérieurs aux objectifs déjà enregistrés en 2013 et de l’environnement économique toujours dégradé en Europe, GDF SUEZ a décidé d’accélérer la mise en oeuvre du plan et d’augmenter de 800 millions d’euros la contribution brute cumulée à fin 2015. L’objectif sur le résultat récurrent part du groupe s’élève désormais à 0,9 milliard d’euros cumulé à fin 2015.
Le Conseil d’administration proposera aux actionnaires un dividende stable et payable en numéraire de 1,5 euro au titre de l’exercice 2013 lors de l’Assemblée générale du 28 avril 2014.
Pour la période 2014-2016, le Groupe s’engage sur une politique de dividende basée sur un taux de distribution de 65-75 %14 et avec un minimum de 1 euro par action, payable en numéraire et avec paiement d’un acompte.
Le Conseil d’administration proposera également aux actionnaires lors de l’Assemblée générale du 28 avril 2014 un dividende majoré de 10 % pour tout actionnaire justifiant d'une inscription nominative depuis deux ans au moins. Cette mesure s’appliquera pour la première fois pour le paiement du dividende dû au titre de l’année 2016 et sera plafonnée pour un même actionnaire à 0,5 % du capital social.
GDF SUEZ est par ailleurs en bonne voie dans l’atteinte de ses objectifs extra-financiers à l’horizon 2015, celui de la formation étant même déjà atteint avec 69 % des salariés formés en 2013 :
En France, GDF SUEZ est l’un des principaux employeurs avec 74 000 collaborateurs. Dans le monde, GDF SUEZ est présent dans plus de 70 pays et emploie près de 150 000 collaborateurs ; il prévoit de recruter 15 000 personnes par an dans le monde dont 9 000 par an en France sur la période 2014-2015.
La présentation des résultats et le rapport financier annuel 2013 comportant le rapport d’activité, les comptes consolidés et les notes aux comptes sont disponibles sur notre site internet :
http://www.engie.com/investisseurs/resultats-3/resultats-2013/
Les comptes consolidés du Groupe et les comptes sociaux de GDF SUEZ SA au 31 décembre 2013 ont été arrêtés par le Conseil d’administration du 26 février 2014. Les procédures d'audit sur les comptes consolidés ont été effectuées. Le rapport de certification est en cours d’émission.
Avertissement important
Les agrégats présentés sont ceux habituellement utilisés et communiqués aux marchés par GDF SUEZ. La présente communication contient des informations et des déclarations prospectives. Ces déclarations comprennent des projections financières et des estimations ainsi que les hypothèses sur lesquelles celles-ci reposent, des déclarations portant sur des projets, des objectifs et des attentes concernant des opérations, des produits ou des services futurs ou les performances futures. Bien que la direction de GDF SUEZ estime que ces déclarations prospectives sont raisonnables, les investisseurs et les porteurs de titres GDF SUEZ sont alertés sur le fait que ces informations et déclarations prospectives sont soumises à de nombreux risques et incertitudes, difficilement prévisibles et généralement en dehors du contrôle de GDF SUEZ qui peuvent impliquer que les résultats et développements attendus diffèrent significativement de ceux qui sont exprimés, induits ou prévus dans les déclarations et informations prospectives. Ces risques comprennent ceux qui sont développés ou identifiés dans les documents publics déposés par GDF SUEZ auprès de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), y compris ceux énumérés sous la section « Facteurs de Risque » du document de référence de GDF SUEZ enregistré auprès de l’AMF le 22 mars 2013 (sous le numéro D.13-0206). L’attention des investisseurs et des porteurs de titres GDF SUEZ est attirée sur le fait que la réalisation de tout ou partie de ces risques est susceptible d’avoir un effet défavorable significatif sur GDF SUEZ.
À propos de GDF SUEZ
GDF SUEZ inscrit la croissance responsable au cœur de ses métiers (électricité, gaz naturel, services à l’énergie) pour relever les grands enjeux énergétiques et environnementaux : répondre aux besoins en énergie, assurer la sécurité d’approvisionnement, lutter contre les changements climatiques et optimiser l’utilisation des ressources. Le Groupe propose des solutions performantes et innovantes aux particuliers, aux villes et aux entreprises en s’appuyant sur un portefeuille d’approvisionnement gazier diversifié, un parc de production électrique flexible et peu émetteur de CO2 et une expertise unique dans quatre secteurs clés : la production indépendante d’électricité, le gaz naturel liquéfié, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. GDF SUEZ compte 147 200 collaborateurs dans le monde pour un chiffre d’affaires en 2013 de 81,3 milliards d’euros. Coté à Paris, Bruxelles et Luxembourg, le Groupe est représenté dans les principaux indices internationaux : CAC 40, BEL 20, DJ Euro Stoxx 50, Euronext 100, FTSE Eurotop 100, MSCI Europe, ASPI Eurozone, Euronext Vigeo Eurozone 120, Vigeo World 120, Vigeo Europe 120 et Vigeo France 20.
1 Les données consolidées IFRS présentées en page 2 ont été arrêtées par le Conseil d’Administration du 26 février 2014 et ont fait l’objet d’un audit par les Commissaires aux Comptes du Groupe. Les données pro forma intégrant la mise en équivalence de Suez Environnement à compter du 1er janvier 2013 ont été revues par les Commissaire aux Comptes et font l’objet d’un rapport spécifique.
2 Résultat net hors coûts de restructurations, MtM, dépréciations d’actifs, cessions, autres éléments non récurrents et impacts fiscaux associés et contribution nucléaire en Belgique.
3 Investissements nets : investissements bruts – cessions ; (cash et effet dette nette)
4 Notes S&P/Moody’s long terme assorties de perspective négative.
5 Dividende qui sera soumis à l’approbation des actionnaires réunis en Assemblée générale le 28 avril 2014 avec un solde de 0,67 euro par action qui sera payé en numéraire le 6 mai 2014. La date de détachement du solde dividende est fixée au 30 avril 2014.
6 Ces objectifs reposent sur des hypothèses de climat moyen, répercussion complète des coûts d’approvisionnement sur les tarifs régulés du gaz en France, d’absence de changement substantiel de réglementation et de l’environnement macro-économique, d’hypothèse de prix des commodités basées sur les conditions de marché à fin décembre 2013 pour la partie non couverte de la production et de cours de change moyen suivant pour 2014 : 1,38 €/$, 3,38 €/BRL
7 La nouvelle définition de l’EBITDA inclut la quote-part de résultat des entreprises associées, les concessions, les provisions et les paiements en actions cash.
8 Sur la base du résultat net récurrent, part du Groupe
9 A 100 %.
10 A 100 %
11 Ces objectifs reposent sur des hypothèses de climat moyen, d’absence de changement substantiel de règlementation et de l’environnement macro-économique, d’hypothèses de prix des commodités basées sur les conditions de marché à fin décembre 2013 pour la partie non couverte de la production, et de cours de change moyen suivants pour 2014: 1,38 €/$, 3,38 €/BRL
12 Résultat net hors coûts de restructurations, MtM, dépréciations d’actifs, cessions, autres éléments non récurrents et impacts fiscaux associés et contribution nucléaire en Belgique
13 Investissements nets = investissements bruts – cessions ; (cash et effet dette nette)
14 Sur la base du résultat net récurrent, part du Groupe
15 Dividende qui sera soumis à l’approbation des actionnaires réunis en Assemblée générale le 28 avril 2014.