RSE

Protéger la Biodiversité

Comme toute activité humaine, les métiers du groupe ENGIE sont en constante interaction avec la biodiversité.

La protection de la biodiversité constitue une priorité des métiers et des projets du Groupe.

 

Cette interaction est à double sens : les activités du Groupe sont en partie dépendantes des services rendus par les écosystèmes (ressources en biomasse, régulation des eaux et du climat), et nos activités ont aussi un impact sur la biodiversité. La fragmentation et les perturbations des habitats générées par l’emprise territoriale des sites constituent le principal impact des activités du Groupe (imperméabilisation des sols, rupture de continuités écologiques, etc.).
La plus grande emprise territoriale est celle des canalisations de transport de gaz et celle des installations de stockage gaz qui, enterrées ne participent pas à la fragmentation du territoire, et celle des réservoirs pour la production d’électricité d’origine hydraulique.
 
L’impact des centrales thermiques classiques sur la biodiversité provient de leurs émissions dans l’atmosphère de CO2, NOx, SO2 et particules, ainsi que des prélèvements et des rejets de l’eau utilisée pour leurs systèmes de refroidissement.
 
Les parcs éoliens peuvent perturber plus particulièrement l’avifaune et les chiroptères.
 
Des conditions environnementales propices au développement d’espèces exotiques envahissantes peuvent être favorisées sur des sites industriels, en particulier pendant leur phase de construction. Il est important d'intégrer ce risque dans la phase de projet.
 
Les principaux impacts indirects sont liés aux approvisionnements du Groupe, notamment en biomasse.
 
La protection de la biodiversité est une composante du développement du Groupe avec la gestion de ses risques et ses opportunités en termes de réglementation et de réputation. Sous-estimer ou ne pas anticiper les évolutions réglementaires ou les attentes toujours plus fortes des parties prenantes peut notamment entraîner des délais ou des arrêts dans nos activités, et par conséquent des coûts financiers importants. La protection de la biodiversité est pleinement intégrée à la responsabilité environnementale et sociétale du Groupe et constitue un enjeu fort de l’ancrage territorial de son activité.

En 2023, le Groupe approfondi l’analyse des impacts et dépendances à la nature de ses activités. Cette analyse, réalisée avec l’appui d’ERM consulting, utilise l’approche LEAP (Locate-Evaluate-Assess-Prepare : Guidance on the identification and assessment of nature-related issues: the LEAP approach – TNFD) que la Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (tnfd.global) recommande pour l’identification et l’évaluation des enjeux liés à la Nature et qui est recommandée par la Corporate Sustainability Reporting Directive (Directive - 2022/2464 - EN - CSRD Directive - EUR-Lex (europa.eu)).
Cette première revue détaillée des impacts et dépendances, a aussi utilisé les résultats des travaux sectoriels du WBCSD – Energy Pathway, (Roadmap to Nature Positive: Foundations for the energy system - World Business Council for Sustainable Development (WBCSD)) auxquels ENGIE a contribué.

 

Impacts liés à la Nature :

Impacts-liés-à-la-nature

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Dépendances liées à la Nature :

Dépendances-liés-à-la-nature

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Nos engagements

 

Afin de contribuer à la lutte contre l’érosion mondiale de la biodiversité, de remédier à ses impacts et de continuer à bénéficier des services éco systémiques, le Groupe s’est engagé dès 2010 à intégrer la prise en compte de la biodiversité dans les différents métiers et le développement de nouveaux projets. 

Les engagements les plus récents ont été pris fin 2023 dans le cadre de la réactualisation des engagements du Groupe dans act4nature international et en 2021 dans le cadre d’Entreprises Engagées pour la Nature.

logos Act4Nature - EENengagements en 4 axes

 

Chronologie des engagements du Groupe pour préserver la biodiversité :

  • 2010 : Lancement des lignes directrices du Groupe en matière de biodiversité 
  • 2012 : Engagements dans la Stratégie Nationale Française pour la biodiversité portée par le Ministère de la transition écologique
logo strategie nationale biodiv
  • 2016 : Engagement dans le Business and Biodiversity Pledge, initié par le Secrétariat de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) lors de la COP13 à Cancun, Mexique.

 

convention on biological diversity
  • 2018 : Engagement dans act4nature, une initiative lancée par Entreprises pour l’Environnement (EpE) afin de mobiliser les entreprises face aux enjeux biodiversité. Le rapport 2021 de suivi des engagements du Groupe est disponible (en anglais uniquement).

 

act4nature
  •  2019 : Engagement concernant les sites classés au Patrimoine mondiale de l’UNESCO, et plus précisément les sites naturels et mixtes.

 

logo unesco
  • 2021 : Engagement dans act4nature international (évolution de act4nature), pour les engagements globaux du Groupe et dans Entreprises Engagées pour la Nature-act4nature France (suite des engagements dans la stratégie nationale française pour la biodiversité)

 

act4nature_entreprises-V2
  • 2023 : Renouvellement des engagements dans act4nature international


Dans le contexte du nouveau Cadre mondial pour la biodiversité, ENGIE a actualisé ses engagements pour contribuer aux objectifs de la feuille de route Kunming-Montréal 2030 qui visent à enrayer et inverser la perte de la biodiversité à l’échelle mondiale, et s’inscrire dans la contribution à une trajectoire nature positive.
 

>> Engagements individuels d'ENGIE dans act4nature international <<
 

Les engagements du Groupe sont organisés autour de 4 axes en lien avec les pressions majeures exercées sur la biodiversité.
 

 

Axe 1 – Empreinte au sol et continuités écologiques

A travers ses différents sites, ENGIE peut contribuer à la préservation de la biodiversité en optimisant l’utilisation de son empreinte foncière, en restaurant des corridors écologiques et en réduisant la présence d’espèces exotiques envahissantes. 

En 2010, le Groupe s’est fixé comme objectif de mettre en place un plan d’action ciblé sur tous ses sites prioritaires en Europe à l’horizon 2015. Cet objectif a été intégré pour la période 2016-2020 au périmètre mondial dans l'objectif interne de gestion environnementale intégrée et concertée.

Pour la période 2020-2030, ENGIE a intensifié ses engagements d’identification des sites prioritaires pour la biodiversité et a fixé un objectif de gestion écologique sur l’ensemble de ses sites industriels. 

 

  • Gestion écologique des sites

Pour l’ensemble de ses activités industrielles, ENGIE s’engage à mettre en place une gestion écologique sur ses sites, ce qui signifie, a minima, pas d’utilisation de produit phytosanitaire et une gestion différenciée des espaces verts utilisant a minima 40% de végétaux locaux d’ici 2030.

 

>> Orientations pour la gestion écologique des sites <<

 

ObjectifsEtat d’avancement 2023
  • 2025 : 50% des sites
  • 2030 : 100% des sites
Fin 2023, 58% des sites industriels sont entretenus sans produit phytosanitaire chimique et dans le respect des cycles de la biodiversité locale. 

 

 

  • Parcs solaires et pollinisateurs aux Etats-Unis

Depuis 2016, ENGIE NorthAmerica intègre la végétalisation comme élément standard dans la conception des parcs solaires, en utilisant des mélanges d’herbes et de plantes à fleurs qui poussent naturellement dans la région, ce qui fournit un écosystème propice aux pollinisateurs. Ces habitats naturels protègent la chaine alimentaire des pollinisateurs. Les fleurs fournissent du nectar aux insectes, les oiseaux, quant à eux, mangent les graines et les insectes et enfin les tiges et les broussailles des plantes assurent la nidification et la sécurité de tous. 

Aujourd’hui, ce sont 58 sites de solaire distribué, représentant 890 acres de plantation (~360 hectares environ), qui bénéficient de cette bonne pratique.

Outre les effets positifs sur la biodiversité créant un écosystème dynamique, les racines profondes empêchent l'érosion et la dégradation du sol, absorbe davantage d'eau. L'entretien du site est réduit pendant toute la durée du projet.
 

pollinisateurs


ENGIE collabore avec BeeOdiversity et un apiculteur local pour mener une étude de deux ans sur le parc solaire de Sun Valley (150 MW) au Texas qui privilégie la plantation d’espèces végétales favorables aux pollinisateurs : des plantes de haute qualité sur 200 acres de terrain (~80 hectares) dans sa zone tampon et des plantes à faible croissance à l'intérieur du site. L’étude consiste à collecter de petites quantités de pollen et à les analyser, avec des techniques basées sur l’ADN environnemental, afin d'identifier les espèces végétales de la région et de détecter la présence de produits chimiques. L'objectif de l'étude est de mieux comprendre les types de plantes présentes, d'évaluer la diversité de l'écosystème et le succès des plantations. En outre, l'analyse chimique permettra de déterminer si les abeilles sont exposées à des produits chimiques agricoles provenant de la zone environnante.

Beeodiversity


>> La biodiversité comme solution | BeeOdiversity <<

 

  • Plan d’action pour les sites prioritaires

Un site prioritaire est défini comme un site se situant dans ou à proximité d'une zone sensible pour la biodiversité (Catégories UICN I à IV, UNESCO naturels et mixtes, RAMSAR, MAB, KBA, Natura 2000). Un site identifié comme prioritaire doit établir un plan d’action adapté, en concertation avec les parties prenantes. 

 

ObjectifsEtat d’avancement 2023
  • 2025 : 80% des sites prioritaires dotés d’un plan d’action établi avec les parties prenantes concernées
  • 2028 : 100% des sites prioritaires dotés d’un plan d’action établi avec les parties prenantes concernées
62% de plans d’action déployés à fin 2023

 

 

  • Parc éolien et Agroforesterie pour agir en faveur de la biodiversité

Le parc éolien ENGIE Green du Mont de la Grévière, en France, est identifié comme site prioritaire en raison de la proximité avec une aires protégées Natura 2000. Afin de compenser une perte d’habitat de l’avifaune de plaine agricole liée à l’implantation du parc éolien, ENGIE Green a soutenu en 2016 la plantation d’arbres agroforestiers sur 18 hectares de parcelles agricoles ardennaises. 

Ce codéveloppement (agroforesterie et éolien) innovant et unique en France est bénéfique pour les sols et la diversité biologique, mais aussi pour le monde agricole et les énergies renouvelables. 

  • La plantation d’un peu plus de 4600 mètres linéaires d’arbres de bois nobles de plusieurs essences permet d’accueillir plusieurs espèces à différentes périodes de l’année. 
  • Les bandes enherbées au pied des arbres sont de très bons refuges pour les insectes et les espèces de plaines
  • Capacité de stockage et de filtrage d’eau par le sol (confirmation sur à l’étude des fonctions hydrologiques et biogéochimiques du sol)
  • Création de biomasse et stockage de carbone
  • Terres plus propices à l’agriculture


 Afin de vérifier l’efficacité de cette action, ENGIE Green a lancé, en 2019, un suivi environnemental de ces parcelles en partenariat avec l’Association française d’Agroforesterie et le Regroupement des Naturalistes Ardenais (ReNard). 
Parmi les résultats de cette première année de suivi deux résultats marquants sont déjà apparus :

  • L’eau s’infiltre 11 fois plus vite au niveau des arbres qu’ailleurs
  • Le nombre d’insectes par hectares est près de 4 fois supérieur sur les parcelles agroforestières par rapport aux parcelles témoins, et la diversité spécifique plus de 10 fois supérieure.
  • Ce suivi a donné lieu à la signature d’une convention de 10 ans avec les deux parties prenantes afin de suivre les effets écologiques et hydrogéologiques de cette mesure 

 

Agroforesterie

 

La prise en compte et la protection de l’environnement sont aussi sources de performance accrue pour le Groupe (réputation, mobilisation interne, réduction des procédures d’autorisation, valorisation de son patrimoine, etc.). Le retour d’expérience des plans d’action dans le Groupe montre que certains sites vont au-delà des objectifs fixés par le Groupe. Ils adoptent des approches proactives qui visent à impliquer et engager les différentes parties prenantes, comme le projet biodiversité de gestion différenciée mis en place sur tous les sites de stockages de gaz en France.

Les actions menées sur les sites illustrent toute la richesse et la diversité des initiatives que le Groupe peut mettre en place pour préserver voire améliorer localement la biodiversité: 

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Fauches tardives et gestion différenciée des espaces verts

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Pose de nichoirs et création de zones de refuge pour la faune

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Entretien des zones d’herbage par des moutons pour limiter l’usage des herbicides

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Passe à poissons pour leur permettre de franchir les barrages

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Protéger les poissons lors des opérations de maintenance – Espagne

En Catalogne, avant les opérations d’entretien du canal de la centrale hydroélectrique de Lleida, les équipes d’ENGIE récupèrent les poissons et autres espèces aquatiques afin de répertorier les espèces et de réduire l’impact de la maintenance. En 2022, 6543 spécimens de la faune indigène dans le canal de Sassis ont été sauvés.

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Des pépinières au Brésil pour replanter des espèces locales

Depuis 15 ans, ENGIE Brésil gère 8 pépinières, situées dans 7 états différents du Brésil, qui cultivent des essences locales pour les replanter à proximité des centrales hydroélectriques. Certaines de ces pépinières remontent aux années 80, depuis l’implantation des centrales hydroélectriques.

Autres actions mises en place :

  • Programmes de restauration de la flore et de protection de la faune et ichtyofaune le long des berges des barrages au Brésil
  • Limitation de l’impact des prises ou rejets d’eau en mer par les centrales thermiques
  • Arrêt ou réduction de la production éolienne durant les périodes migratoires
  • Mise en place de techniques à ultrasons pour éviter la capture de poissons dans les grilles de pompage d’eau de centrale thermique
  • Réhabilitation d’anciennes friches


 

Axe 2 – Changement climatique

La préservation de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique sont deux enjeux profondément liés. Depuis l’apparition des premières formes de vie, la biodiversité et le climat n’ont eu de cesse d’interagir.

Réduire les émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le réchauffement climatique est non seulement conciliable avec la préservation de la biodiversité, mais c’est également une des conditions de sa réussite. L’inverse est également vrai : en préservant les équilibres écosystémiques d’un territoire et en préservant les fonctionnalités écologiques d’un habitat, les conditions climatiques sont également naturellement régulées. 

 

>> En savoir plus sur les engagements d'ENGIE pour le Climat <<


 

  • Solutions fondées sur la Nature

Les Solutions fondées sur la nature s’appuient sur les écosystèmes pour répondre à un défi sociétal et environnemental. Elles jouent un rôle essentiel dans l’adaptation au changement climatique et dans la préservation de la biodiversité.

Pour agir simultanément sur les enjeux du changement climatique et de la biodiversité, ENGIE s’engage à mettre en œuvre des projets identifiés conformes au standard de Solutions fondées sur la Nature défini par l’UICN. 


 

ObjectifsEtat d’avancement 2023
  • 2022 : 10 projets identifiés conformes au standard SfN de l’UICN (Moyen-Orient, Brésil, Etats-Unis, France)
  • 2025 : mise en œuvre de ces 10 projets
Le Groupe a analysé 12 solutions un peu partout dans le monde. 4 d’entre elles sont en cours d’analyse par l’UICN.


 

  • La plantation de mangroves, Abu Dhabi

Depuis 2020, ENGIE s'est associé à l'Agence de l'Environnement d'Abu Dhabi (EAD) dans le cadre d'une initiative de collaboration visant à restaurer et à préserver la mangrove près de son site de production d’énergie de Mirfa à Abu Dhabi. Grâce à la technologie de pointe des drones développée en partenariat avec une start-up locale Distant Imagery, le projet de restauration a permis de planter avec succès plus de 500 000 jeunes arbres sur une superficie de 30 hectares. L'utilisation de la technique innovante d’utilisation de drones pour la plantation de jeunes arbres de mangrove a non seulement permis de protéger l'intégrité des mangroves existantes, mais aussi de faciliter les efforts de restauration en cours dans les zones moins densément peuplées. ENGIE a entamé cette collaboration avec l’EAD et Distant Imagery dès 2020 en soutenant activement les progrès de la plantation au cours des années suivantes : 

  • 2020 : phase pilote de plantation de 2 000 graines, atteignant un taux de réussite de 20 à 25 %. 
  • 2021 : plantation de 35 000 graines, avec un taux de réussite allant de 30 à 35 %. 
  • 2022 : plantation de 150 000 palétuviers, avec un taux de réussite de 40 %. 
  • 2023 : réalisation de la plantation de 300 000 palétuviers, avec un taux de réussite de 40 à 45 %. 


Ce projet pionnier a été validé par le Comité Français de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) comme Solution Fondée sur la Nature, contribuant activement à la santé et au bien-être des écosystèmes marins. En outre, la restauration de l'écosystème de la mangrove s'inscrit dans la vision et la stratégie Net Zéro du pays, visant à contribuer aux objectifs de séquestration naturelle du carbone et à ses engagements nationaux en matière de biodiversité, à savoir la plantation de 100 millions de mangroves d'ici à 2030.


 

  • L'agriculture régénérative au Brésil

Le projet Regenera+ est une initiative d’ENGIE Brasil Energia et du Sebrae RS pour promouvoir l’agriculture régénérative dans la région de la centrale hydroélectrique de Passo Fundo. Le projet vise à renforcer la résilience, l’efficacité et la durabilité des propriétés rurales, tout en réduisant les coûts de production et les émissions de carbone. Le projet a impliqué 17 producteurs ruraux, plus de 10 professionnels de l'agronomie, de la biologie, de l'écologie et des sciences humaines. Des actions de formation et de suivi des meilleures pratiques agricoles et des plans d'actions ont été élaborés pour répondre à 20 exigences socio-environnementales. 

Au cours de la première année d'intervention, Regenera+ a permis une réduction réelle de 32,06 % des coûts de production des céréales, couvrant une surface agricole de 533,64 hectares. Les propriétés ont présenté un bilan des émissions et des absorptions de carbone de - 1 004,53 tonnes de CO2eq, démontrant que dans l'ensemble, les propriétés absorbent plus de carbone qu'elles n'en émettent dans l'atmosphère. 

En ce qui concerne l'application des intrants biologiques, 16 400 litres de sirops produits dans les propriétés ont été appliqués. Dès la deuxième année d'intervention, le suivi des indicateurs socio-environnementaux a révélé que 50 % des critères évalués ont vu leur score augmenter. 

En outre, 30 % des propriétés ont investi dans l'acquisition d'équipements destinés à améliorer l'adoption de cultures régénératives.
 

>> En savoir plus sur les Solutions fondées sur la Nature <<


 

  • Contribution à la préservation des zones humides

En tant qu’acteur engagé dans les territoires, ENGIE s’est engagé à contribuer à la préservation des zones humides référencées Ramsar présentes à proximité des sites, en collaboration avec les parties prenantes concernées. Cette contribution peut être financière ou technique selon les besoins locaux.

Préserver l'habitat des grues cendrées dans le Dakota du Sud
Chez ENGIE North America, la préservation de la santé et de la sécurité de l'environnement dans lequel le Groupe opère est cruciale. Le Groupe suit les directives volontaires du U.S. Fish and Wildlife Service Land-Based Wind Energy Guidelines pour évaluer et traiter les impacts biologiques des projets éoliens. Ceux-ci mettent en œuvre une stratégie de conservation des oiseaux et des chauves-souris, et tous les employés du site sont formés à cette stratégie. Le site du projet éolien Triple H, dans le Dakota du Sud, a mené des études biologiques avant la construction, qui ont permis d'identifier un habitat humide potentiel pour les grues cendrées en migration. En avril 2022, le site éolien a été informé par la Public Utility Commission qu'un groupe de grues du Canada en migration et un couple de grues blanches avaient été repérés dans cette zone humide. Les exploitants du site ont réagi en arrêtant les turbines dans la zone et en engageant un biologiste pour surveiller ces espèces menacées jusqu'à ce qu'elles poursuivent leur migration. Grâce à la mise en œuvre par Triple H Wind de la stratégie de conservation des oiseaux et des chauves-souris et à l'accord de permis conclu avec la Public Utility Commission, ces espèces ont été protégées. 

Axe 3 – Chaine de valeur

Les impacts sur la biodiversité sont répartis sur toute la chaine de valeur. Le Groupe intègre donc dans ses analyses de risques et opportunités les impacts potentiels des activités propres, mais aussi ceux de la chaîne d’approvisionnement, et maintient un dialogue avec les parties prenantes tout au long de la chaine de valeur.

 

  • Séquence Eviter, Réduire, Compenser

Parmi les critères RSE des projets présentés au comité des engagements (CDE) figure un critère relatif à l’application de la séquence « Eviter, Réduire, Compenser » s’appuyant sur les réglementations nationales et les recommandations de l’IFC (International Finance Corporation).
ENGIE s’engage à appliquer la séquence « Eviter, Réduire, Compenser » partout dans le monde, en concertation avec les parties prenantes. Les projets de compensation se feront dans le respect des recommandations de l’UICN (WCC 2016 Res 059)


 

ObjectifsEtat d’avancement 2023
  • 2024 : 100% des dossiers soumis aux Comités des Investissements Groupe et Global Business Unit font l’objet d’une analyse des enjeux biodiversité en concertation avec les parties prenantes concernées.
  • Fin 2025 : tous les projets du Groupe font l’objet d’une analyse des enjeux biodiversité
2023 : 90% des projets soumis ont fait l’objet d’une analyse concertée des enjeux de biodiversité.


 

  • Application de l’ERC dans l’implémentation du projet Novo Estado Transmission System (Brésil)

Les lignes de transmission du projet Novo Estado s’étendent sur un total d’environ 1,8 milliers de kilomètres. ENGIE Brésil a dessiné le tracé de ces lignes de manière à éviter au maximum les zones les plus sensibles, afin d’éviter toute interférence avec les unités de conservation, les terres autochtones et les communautés quilombolas. 

Le projet prévoit également, le cas échéant, l’utilisation de pylônes autoporteurs dans les zones forestières fragmentées où les détours n’étaient pas possibles, dans les zones à forte densité d’espèces menacées et légalement protégées, et dans les points où la végétation secondaire se trouve à des stades de régénération intermédiaires et avancés. 

Pour réduire, contrôler et compenser les impacts environnementaux, plusieurs programmes et sous-programmes environnementaux ont été mis en œuvre. Les actions comprennent, entre autres, le suivi et le sauvetage de la faune et de la flore, la prospection et le sauvetage archéologique, la prospection spéléologique, l’éducation environnementale, le contrôle des constructions, la communication sociale, la récupération des zones dégradées, la gestion environnementale et le plan d’action pour le contrôle du paludisme.


 

  • Projet Loregaz, site de Loretto à Ajaccio (Corse, France)

Le projet Loregaz est un projet d’ENGIE d’intérêt public qui vise à pérenniser l’approvisionnement en gaz de la région ajaccienne. Il s’agit de construire 2 nouvelles cuves de gaz encoffrées dans des silos béton, en remplacement des cuves aériennes actuelles. 
Avant la construction, les tortues d’Hermann et les orchidées Sérapias neglecta et Serapias parviflora ont été déplacées, sous le contrôle d’un écologue, afin d’éviter que le futur site de construction ne les impacte. Par la suite, dans l’application d’une gestion conservatoire, ces espèces ont fait l’objet d’inventaires et de suivi.

De plus, afin de compenser les impacts sur l’environnement générés par la construction de l’installation (sur 2 hectares), ENGIE s’est associé au Conservatoire des Espaces Naturels de Corse (CEN Corse) pour gérer, jusqu’en 2038, 23 hectares de terrains propices au développement des espèces impactées. La gestion de ces terrains de compensation, situé sur Loretto, Vignola et Suartello, a été confiée à CEN Corse en raison de son expertise dans la gestion des espaces naturels mais également de sa connaissance des territoires locaux. 

Ces travaux de compensation ont donné lieu à la mise en place d’une thèse de doctorat, à l’Université de Corse et l’Université Paris Assas, qui questionne la prise en compte de la biodiversité dans la stratégie des entreprises. La thèse s’intéresse aux espèces communes plutôt qu’aux espèces protégées à l’origine des mesures compensatoires qui permettent de saisir davantage la complexité d’un écosystème naturel. De la même manière, s’intéresser à toutes les parties prenantes d’une compensation permet d’apprécier la variété de compétences mobilisées pour la mener à bien.

Ces travaux offrent un cas d’école intéressant où la biodiversité est devenue un rouage central de l’organisation des actions, tout d’abord structurée par l’obligation, puis dans une dynamique collective, nécessaire sur le long terme, via la création de projets au sein du territoire.

  • Chaine d’approvisionnement

Critères Biodiversité dans les Analyses de Cycle de Vie
ENGIE s’engage à intégrer des critères biodiversité dans les analyses de cycle de vie pour réaliser une analyse approfondie des impacts et dépendances au regard de la biodiversité pour les activités du Groupe tout au long de la chaine de valeur, afin d’identifier les enjeux et les solutions adéquates pour y répondre.

 

ObjectifsEtat d’avancement 2023
Examiner au moins deux activités du Groupe par an à partir de 2022 afin d’avoir terminé pour fin 2025.2 activités examinées en 2023 : production d’hydrogène et réseau de gaz et de chaleur.

 

Analyse de cycle de vie dans l’étape 1 de SBTN

L’Analyse de Cycle de Vie figure parmi les méthodes proposées pour l’analyse des impacts et dépendances au regard de la biodiversité, dans le guide de mise en œuvre de Science-Based Target for Nature (SBTN). ENGIE participe à la phase pilote de ces travaux. 

 

Approvisionnement en biomasse durable

Le Groupe s’implique pour développer les bonnes pratiques internes ou externes au regard de la biodiversité dans ses approvisionnements énergie, notamment en biomasse au travers de différentes certifications (FSC, PEFC, SBP, etc.).

 

ObjectifsCibleEtat d’avancement 2023
TRAÇABILITÉ ET CONFORMITÉ : 
La biomasse est traçable et conforme aux règles du Règlement européen sur le bois (ou équivalent) dans tous les cas, de sorte qu’elle soit conforme à la taxonomie européenne.
100 % en 2023

100 %

DURABILITÉ : 
Option a. La biomasse est certifiée par rapport aux sources non controversées PEFC, au bois contrôlé FSC, au SBP ou à un système volontaire équivalent reconnu par la Commission européenne dans le cadre de la directive RED II de l’UE.  

Option b. Lorsque de telles certifications ne sont pas disponibles, une politique d’approvisionnement (indiquant une gestion durable de la forêt dans le respect des écosystèmes) est définie et communiquée aux fournisseurs de matières premières et son application est vérifiée par une diligence raisonnable de manière récurrente (au moins tous les 5 ans). La politique d’approvisionnement précise que la biomasse ne doit pas provenir de grumes de sciage ou de bois de tige de haute qualité. Pour le cas spécifique des plantations, la biomasse ne peut provenir des produits d’une plantation que si la plantation est certifiée comme indiqué dans l’option a. Si ce n’est pas le cas, la biomasse peut provenir des résidus d’une plantation conformément à l’option b.
100 % en 2024

100 %

Axe 4 – Sensibilisation

L’atteinte des engagements du Groupe ne peut se faire qu’avec l’implication des collaborateurs. Nous développons donc des outils de sensibilisation et de partage des bonnes pratiques accessibles à tous.

 

  • Formation et sensibilisation des collaborateurs

Afin de sensibiliser et former ses employés à la biodiversité et à sa relation avec leurs métiers, ENGIE met à disposition des modules de formation en interne, ainsi qu’un réseau interne Viva engage sur la biodiversité et une plateforme de partage de bonnes pratiques.
ENGIE déploie également la Fresque de la biodiversité dans l’ensemble du Groupe.

 

ObjectifsEtat d’avancement 2023
  • 2022-2023 : 3 000 salariés formés/an
  • 2024-2025 : 5 000 salariés formés/an
2023 : 2 065 salariés formés.


 

  • Financement de travaux de recherche 

Le Groupe participe aux financements de travaux de recherche pour l’amélioration des connaissances en matière de préservation de la biodiversité à horizon 2030.

 

ObjectifsEtat d’avancement 2023
  • Nombre de thèses (5) encadrées par les équipes ENGIE : 3 d’ici à 2025
  • Nombre de stages encadrés par les équipes ENGIE : 5 d’ici à 2025
  • Nombre de partenaires académiques engagés dans le suivi de ces travaux : 2 d’ici à 2025
  • Encadrement de 4 doctorants 
  • 2 stagiaires de 6 mois 
  • 2 partenariats académiques
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Mieux protéger la faune marine - France

Pour sensibiliser sur les enjeux de la biodiversité, ENGIE participe dans le Parc naturel marin du golfe du Lion, à une mission d’étude des poissons et de la vie marine grâce à une bouée d’observation (BoB) avec ses partenaires académiques. Objectif : identifier la meilleure implantation possible des éoliennes flottantes, une future zone privilégiée dans les écosystèmes marins.

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Observatoire de la Biodiversité (Bioscope) - France

ENGIE mène un projet éducatif et scientifique en partenariat avec le comité français de l’UICN, Vigie-Nature (programme hébergé par le Muséum national d’Histoire naturelle) et l’Université Paris-Saclay afin de permettre aux étudiants de se former à l’observation de la biodiversité au sein de nos sites de production d’énergie renouvelable.

Nos partenaires

Pour faire vivre son projet et atteindre son objectif, ENGIE s’appuie sur un partenaire historique, le Comité français de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) et un partenaire international l’UNEP-WCMC au travers de l’initiative Proteus.

 

Le Comité français de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature)

Le partenariat avec le Comité français de l’UICN France permet :

  • Au Comité français d’apporter au Groupe son expertise pour intégrer davantage la biodiversité dans sa stratégie et ses activités;
  • La conduite de réflexions communes avec les membres, experts et partenaires entreprises du Comité français;
  • Le soutien et la participation d'ENGIE à des initiatives et projets menés par l’UICN France.

 

Florence-Clap

Interview avec Florence Clap,
Responsable Politiques de la biodiversité, Comité français de l’UICN
(Union Internationale pour la Conservation de la Nature) 
 

Quelle est la nature, le contenu et l’antériorité de vos échanges avec ENGIE ?

ENGIE et le Comité français de l’UICN sont liés depuis 2008 via une convention de partenariat ayant pour objectif d’accompagner le groupe vers une plus forte intégration de la biodiversité dans ses activités. Ce partenariat est articulé autour de trois axes et comporte également du mécénat.

Retrouvez la suite de l'interview

 

Proteus – UNEP WCMC

Les objectifs du partenariat sont :

  • Aider le Groupe à établir sa trajectoire vers le « nature positive » 
  • Faciliter l’utilisation des outils et bases de données (IBAT, ENCORE, Ocean+, etc) réalisés et maintenus par l’UNEP WCMC 
  • Apporter un benchmark entre pairs et un support à l’élaboration des travaux sur la biodiversité
  • Contribuer à l’effort collectif de suivi et de préservation de la biodiversité

Les résultats des travaux réalisés par Proteus sont transmis aux gouvernements et à la société civile pour relever le défi de la perte de biodiversité.