Clé de la continuité de service, l’anticipation
Présent à Rome et à Singapour, GEM a pu s’inspirer de la situation vécue par ses équipes pour anticiper les différents scénarios pour ses bureaux à travers le monde. Bien avant la mise en place du confinement, le département IT a préparé le basculement vers le travail à distance pour la quasi-totalité du personnel. Toutes les équipes qui ont besoin de matériel informatique spécifique ont été équipées à domicile, comme les traders et les dispatchers, en charge de l’approvisionnement. Nos équipes ont réussi à créer et à faire fonctionner des environnements sécurisés 24h/24 et 7j/7 pour les équipes qui doivent répondre à des normes réglementaires élevées.
Le département IT d’ENGIE GEM a dû relever des défis de taille :
- Rendre possible un télétravail massif, pour 100% des effectifs, alors que de nombreux métiers évoluent dans un environnement régulé et strictement réglementé, qui nécessitent parfois des équipements spécifiques pour le dispatching ou le trading. La direction des systèmes d’information a pu rendre possible ce télétravail pour tous en créant des environnements sécurisés et en gérant le bon approvisionnement en matériel des équipes. Les équipes IT ont organisé un transfert des équipements des locaux d’ENGIE vers le domicile des équipes en complétant par des achats de tablettes tactiles pour recréer la téléphonie de trading.
- S’organiser pour que tous les utilisateurs d’applications critiques (clôture financière, équilibre gaz / électricité 24/7) puissent les utiliser dans les meilleures conditions, à distance.
Pour assurer le bon fonctionnement des équipes GEM, une attention est portée sur la nécessité de garder la tour T1, à Paris, ouverte pour que des interventions sur le matériel soient effectuées en cas de besoin.
L'exemple du dispatching
Le dispatching commercial gaz d’ENGIE, qui existe depuis 2001, assure la bonne livraison des volumes de gaz consommés par les clients d’ENGIE en Europe. Face à la crise liée au COVID-19, cette activité s’est adaptée très rapidement afin d’assurer la continuité de service indispensable à la sécurité d’approvisionnement en gaz de la France et de la Belgique. Acteur majeur dans l’optimisation et l’équilibrage de « court-terme », il est plus que jamais au service des clients des commercialisateurs d’ENGIE mais aussi de ses partenaires externes.
Début mars, le risque d’infection croissant, il a été décidé de constituer deux équipes séparées et indépendantes, l’une qui officierait au dispatching de la Tour T1 à la Défense et l’autre du site de repli en région parisienne, le reste des équipes « non postées » s’installant en télétravail. Cette configuration permettait de minimiser à la fois les risques opérationnels et les risques sanitaires pour les dispatchers.
Edouard Vuatrin, responsable du dispatching gaz chez Global Energy Management :
« Le dispatcher a habituellement 5 ou 6 écrans devant lui, pour suivre ses données en temps réel. Il a une platine téléphonique avec des lignes enregistrées et il reste en contact permanent avec les transporteurs, les stockeurs et les terminaux GNL. Toutes les conversations sont enregistrées, notamment pour tracer l’achat et la vente de gaz, et être conforme à la réglementation. Pour mon équipe, plus d’une vingtaine de dispatchers ont dû transférer par eux-mêmes ou aidés par leurs collègues leurs équipements afin d’assurer leurs astreintes jour et nuit de chez eux.
Avec l’aide de l’IT, nous sommes en train de mettre en place des machines virtuelles et d’effectuer les derniers tests pour ne pas avoir à retourner à la tour T1 en cas de bug. C’est une première de pouvoir totalement virtualiser et décentraliser le dispatching commercial. Bravo aux équipes !!
Pour le dispatching, il y a même eu une deuxième adaptation liée à la crise. Notre modèle de prévision de la consommation gazière ne s’ajustait pas aux effets du confinement. Nous avons donc mené une étude rapide pour nous ajuster et trouver une solution tactique de remplacement. Nous commençons à avoir une vision des évolutions des consommations sur le mois de mars : pour les particuliers, elles n’ont pas trop baissé mais les entreprises et les gros consommateurs sont eux très affectés. »
En Belgique, la démarche a été totalement similaire et les équipes qui le pouvaient sont aussi massivement passées en télétravail. Ainsi, il ne reste plus qu’une quarantaine d’indispensables opérateurs « court-terme », dont le dispatching électrique, qui continuent de se relayer 24h/24 sur deux sites belges : la Tour ETB (ENGIE Tower Brussels), proche de la Gare du Nord à Bruxelles et le site de repli, situé à Linkebeek. Cette équipe « court-terme » assure l'équilibre du portefeuille de production et de consommation de l’Europe centrale, sur le marché spot (J-1) et intra-journalier. Elle pilote nos unités de production d’électricité ainsi que celles de nos clients en temps réel.
Chez Global Energy Management, pour un dispatcher qui travaille, il y a un informaticien qui œuvre en coulisse. Le métier de dispatcher se décline sous différents types de postes (3*8 heures, 2*8 heures, optimiseur, opérateur de marché, gestionnaire du risque physique) comme celui d’informaticien (analyste, développeur, architecte, gestionnaire d’infrastructures).