Des énergies renouvelables qui s’ancrent dans les territoires
L’accélération de la production d’énergies renouvelables réclame des infrastructures plus nombreuses. Ces nouvelles infrastructures jouent un rôle important dans la dynamisation des territoires, car elles font appel à des ressources locales et à des emplois non délocalisables. C’est par exemple le cas dans le port de Zeebruges, en Belgique, où 11 éoliennes alimenteront en électricité verte le plus grand parc de recharge pour véhicules électriques de Belgique, ou au large de Dieppe et du Tréport, où 62 éoliennes produiront à partir de 2024 l’équivalent de la consommation annuelle de 850 000 personnes.
Des projets qui entrainent avec eux un développement des TPE-PME locales (pour des travaux de terrassement, de fourniture de béton, de raccordement au réseau public...) et qui ont un impact fort sur l’emploi des territoires. En effet, selon l’association France Energie Eolien, fin 2019, 20 200 emplois directs et indirects ont été identifiés sur l’ensemble de l’écosystème éolien, soit une augmentation de 11 % par rapport à 2018, et de plus de 26,8 % depuis 2016. Une dynamique qui accompagne également le développement des gaz verts.
Le biométhane, un gisement d’énergie et de revenus
Avec 76 nouvelles unités d’injection de biométhane mises en service en France en 2020 et raccordées au réseau gazier[1], les acteurs économiques des territoires sont toujours plus nombreux chaque année à se tourner vers la production de ce gaz vert. Les raisons de cette accélération sont multiples. Et parmi elles, l’argument économique est déterminant. Car produire du biométhane – à partir de ressources locales comme les résidus de stations d’épuration, les déchets agricoles ou issus de l’industrie agro-alimentaire – répond non seulement à l’objectif national d’atteindre 10 %[2] de gaz vert dans la consommation de gaz française en 2030, mais cela crée de nouvelles retombées économiques et des emplois dans les territoires ! Déduction faite des coûts d’investissement et de fonctionnement, le revenu annuel d’une installation de méthanisation oscille entre 100 000 et 150 000€ en moyenne[3], sans compter les nombreux points positifs de cette nouvelle filière : complément du revenu des agriculteurs, aménagement du territoire, emplois locaux, réduction des engrais chimiques, traitement des déchets et économie circulaire notamment.
ENGIE BiOZ, l’expert “maison” du biométhane
Parce que concevoir et exploiter une unité de production de biométhane ne s’improvise pas, nous avons créé ENGIE BiOZ. Notre filiale spécialisée, fine connaisseuse des territoires, apporte une expertise reconnue à chaque étape des projets de méthanisation, des études de faisabilité jusqu’à leur exploitation.
Les agriculteurs en première ligne !
Parmi les porteurs de projets de méthanisation les plus actifs : les agriculteurs qui détiennent environ 70 % des 199 sites actuellement en service en France. Il est vrai qu’en tant que premier producteur agricole européen, le pays peut miser sur ses ressources pour développer cette source d’énergie renouvelable : selon l’Ademe, les seuls gisements issus de l’agriculture permettraient de produire d’ici 2035 l’équivalent de plus de 10 % de la consommation nationale de gaz. Mais cet engouement est aussi économique, car avec un revenu mensuel moyen de 1 390 euros[4], les agriculteurs qui investissent dans une installation peuvent y trouver une source importante de revenus complémentaires.
Chiffre-clé
Jusqu'à 53 000 emplois pourraient être créés en France dans les 10 prochaines années grâce la filière biométhane.
Création d’emplois locaux
L’autre atout territorial de la filière biométhane, c’est la création d’emplois locaux. On estime en effet que chaque nouvelle installation crée, en moyenne, 3 à 4 emplois directs liés à son exploitation et à sa maintenance[5]. À terme, en France, 17 000 à 53 000 emplois pourraient être créés dans les 10 prochaines années dans cinq catégories de métiers : ingénierie, génie civil, équipement et pose, gestion des intrants, et exploitation. Reste que les formations doivent suivre, avec notamment 4500 à 12 300 équivalents temps plein à former dans les métiers de l’exploitation d’ici 2030. C’est dans cette optique qu’ENGIE a ouvert, en novembre 2020, l'Académie des métiers de la transition énergétique et climatique, son Centre de formation d’apprentis (CFA).