Petit coup d’œil dans le rétro... En 1991, la Ville de Paris confiait pour vingt ans à Climespace, filiale à 100 % d'ENGIE, l'exploitation et le développement de son réseau de froid. A ce jour, les dix sites de production de froid et les quatre sites de stockage d'énergie permettent d'alimenter plus de 700 clients et de rafraîchir quelque six millions de m2. Depuis 2013, ce réseau de froid est alimenté à 100 % par de l'électricité renouvelable. Déjà neutre en carbone, il contribue à atteindre l’objectif de neutralité carbone fixé par la Ville de Paris d’ici 2050.
La solution ENGIE : développer une infrastructure de réseau de froid plus performant et vertueux
La longueur du réseau multipliée par trois
Depuis le mois d'avril, une nouvelle structure s’est vue confier la gestion du réseau pour deux décennies. Baptisée Fraîcheur de Paris, cette société est détenue à 85 % par ENGIE et à 15 % par la RATP. Devenue concessionnaire, elle assurera la production, le stockage, le transport et la distribution de l'énergie frigorifique de la Ville. Et son projet est ambitieux : d'ici la fin du contrat, en 2042, le réseau desservira tous les arrondissements de la capitale. Sa longueur va en effet être multipliée par trois, avec la construction de 158 nouveaux kilomètres, complétée par la création de 20 nouvelles centrales de production et de dix installations de stockage, ce qui permettra à terme d'alimenter plus de 3 000 abonnés. Autre nouveauté, l’ancien réseau assurait essentiellement le rafraîchissement de bâtiments du tertiaire : le nouveau assurera la même fonction auprès de 300 bâtiments supplémentaires, dont des hôpitaux, des crèches, des établissements pour personnes âgées...
Une démarche écoresponsable affirmée
Fraîcheur de Paris entend contribuer à la démarche de la Ville visant la neutralité carbone d'ici 2050. Le nouveau réseau est ainsi conçu pour être à la fois plus performant et vertueux. Il sera alimenté par une électricité 100 % renouvelable et produite en France, près de 70 % de cette production étant assurée par quatre nouveaux parcs solaires dédiés. En parallèle, le recours à la technique dite du free cooling – qui consiste notamment, à capter l'énergie frigorifique de l'eau de la Seine en hiver pour alimenter le réseau – sera privilégiée.
La gestion centralisée de cette infrastructure permet un service résilient, une meilleure efficacité – de l'ordre de 20 % par rapport à un système de climatisation individuel traditionnel – et une bien meilleure gestion de l’eau.
Par ailleurs, 5 000 m2 de surfaces urbaines seront végétalisées telles que les sites de production et les rues lors des grands chantiers pour permettre une autre forme de rafraîchissement de Paris.
Projet d'envergure, le développement du réseau de froid de la Ville de Paris assuré par ENGIE et la RATP permettra d'éviter l'émission de 300 000 tonnes de CO2 sur la durée de la concession et d'économiser 130 000 m3 d’eau chaque année.
Le projet en chiffres :
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« Nous sommes extrêmement fiers de la confiance que nous renouvelle la Ville de Paris à travers ce contrat majeur. C’est une reconnaissance du savoir-faire développé par les équipes d’ENGIE au cours des 30 dernières années, de notre engagement aux côtés des villes dans la transition écologique et de notre ambition dans le développement des infrastructures bas carbone décentralisées. »
Catherine MacGregor, Directrice générale d’ENGIE
« Ce nouveau contrat, majeur pour le groupe RATP et pour sa filiale RATP Solutions Ville, démontre l’intérêt de notre offre de service globale en faveur des villes intelligentes et durables. A travers ce contrat, nous allons apporter notre savoir-faire en matière de réseaux souterrains à notre partenaire ENGIE. »
Catherine Guillouard, Présidente-Directrice générale du groupe RATP