Le 3 mai 2016, Isabelle Kocher a été nommée directeur général du Groupe ENGIE. Elle prend la suite de Gérard Mestrallet, devenu président du Conseil d’Administration. Le Groupe bénéficie également d’une nouvelle équipe dirigeante, qui se donne pour ambition d’ancrer les activités d’ENGIE au cœur de la transition énergétique dans les trois ans à venir.
« Nous sommes en train de nous transformer très profondément parce que nous anticipons un monde de l'énergie qui sera très différent », Isabelle Kocher au micro de RTL au lendemain de sa nomination.
« Nous souhaitons concentrer nos investissements uniquement sur la production d’énergie bas carbone et sur des solutions intégrées et innovantes pour nos clients », confiait Isabelle Kocher au quotidien Le Parisien en mars 2016.
Une affirmation qui symbolise un tournant pour ENGIE, tant stratégique qu’organisationnel. Anticiper l’énergie de demain, imaginer des solutions connectées et innover dans les rapports avec les parties prenantes, les collaborateurs et les clients : telles sont les lignes d’action définie par la nouvelle équipe dirigeante du Groupe. L’objectif ? Faire d’ENGIE le leader de la transition énergétique dans le monde. Pour le relever, une femme qui connaît bien le Groupe : Isabelle Kocher.
Après des débuts dans le privé, dans les secteurs de l’industrie et de la finance, Isabelle Kocher intègre le ministère de l’Economie, en charge du budget des télécommunications et de la Défense en 1997. Entre 1999 et 2002, elle est conseillère du premier ministre Lionel Jospin. C’est en 2002 qu’elle rejoint le Groupe SUEZ. Elle y est chargée de la stratégie puis de l’organisation de l’entreprise, avant de prendre la direction de la Lyonnaise des Eaux. En 2011, elle devient directeur général adjoint en charge des Finances de GDF SUEZ devenu ENGIE, puis directeur général délégué en charge des opérations en 2014.
Le 3 mai 2016, elle est officiellement nommée directeur général pour mener à bien le projet de transformation du Groupe.
Le monde de l’énergie connaît actuellement une révolution profonde, qui nous pousse à produire et à consommer différemment. Pour y répondre, Isabelle Kocher mise sur le développement, à l’échelle décentralisée, d’une énergie « décarbonée » mais également sur l’innovation (solutions connectées, smart grids, etc.). Le Groupe s’engage donc plus que jamais sur la voie de la transition énergétique avec pour ambition de développer considérablement ses activités de producteur d’énergies propres comme le solaire et l’éolien. Dès octobre 2015, ENGIE a annoncé qu’il ne lancerait plus de nouveaux projets charbon. Le Groupe a également signé un accord pour la vente de ses participations dans deux centrales à charbon situées en Indonésie et en Inde. Une opération qui réduit de 16 % les capacités de production d’électricité du Groupe à partir du charbon.
Et pour repenser le portefeuille d’activités et permettre de nouveaux investissements, ENGIE a récemment créé une task-force, ACCELERATE.
Pour accompagner cette stratégie, une nouvelle organisation au sein du Groupe a été mise en place début 2016. 24 entités opérationnelles ou « Business Units » ont été créées pour optimiser les activités du Groupe et être au plus près des besoins des parties prenantes et des clients dans tous les pays où ENGIE est présent.
Le Groupe a également engagé un plan de performance opérationnelle, « Lean 2018 », avec pour objectif de réduire ses coûts nets d’un milliard d’euros d’ici trois ans.