ENERGIES RENOUVELABLES

ENGIE au Salon de l’Agriculture : le biométhane raconté par les agriculteurs

Par ENGIE - 04 mars 2020 - 13:20

A l’occasion du Salon international de l’agriculture 2020, ENGIE a réuni le 28 février un panel d’utilisateurs et d’experts pour parler des atouts du biométhane : deux agriculteurs, Didier Piot et Paul Gaffet, Nicolas Spilliaert, chargé de développement du biogaz au sein du Groupe et Françoise Thiébaut, secrétaire générale des Associations familiales laïques. Objectif : partager les retours d’expérience sur l’implantation de cette nouvelle énergie verte dans les territoires.

 

Ils viennent d’associations, d’entreprises ou du milieu de l’agriculture mais ils sont venus porter un même message : le biométhane est une énergie d’avenir pour les territoires. Alors que le monde de l’agriculture souffre d’une grave crise, « cette énergie renouvelable est porteuse d’espoir », confie Didier Piot, exploitant au sein d’une coopérative sucrière dans l’Aisne, qui a fait le choix du biométhane :

 

“Depuis 15 ans, on cherche des moyens de sauver les exploitations agricoles et le biométhane est un moyen qui permet la résilience pour les exploitations.”

 

 

Le biométhane au service des territoires

 

Comparée aux autres énergies renouvelables, le biométhane innove en valorisant des déchets, et s’inscrit dans une démarche de proximité qui associe tous les acteurs du territoire. “On est là pour faire du gagnant-gagnant entre l’agriculteur, pour valoriser ses déchets, et le citoyen avec la production de gaz vert", témoigne Nicolas Spilliaert, chargé du développement du biométhane dans le Groupe. Autre atout pour les territoires, chaque unité de biométhane crée entre 3 et 7 emplois locaux, non délocalisables.

ENGIE accompagne les acteurs de la filière

 

ENGIE est actionnaire de ma société, m’aide financièrement et m’accompagne”, explique Didier Piot. Concrètement, nous accompagnons les agriculteurs dès l’origine des projets, finance et exploite les unités de production, et offre un système de garantie des prix de vente du biométhane. En échange des déchets organiques des agriculteurs, nous leur fournissons un digestat, résidu issu du processus de méthanisation, riche en azote, qui sert de fertilisant pour les sols. Pour le reste, les biodéchets sont digérés et deux-tiers de la matière organique est transformée en biométhane, ensuite injectée sur le réseau.

 

Pour assembler toutes ses compétences au sein d’une même structure, nous avons créé ENGIE Bioz, qui initie, développe, construit et exploite des unités de production de biométhane. Fort de 13 centrales en exploitation, notre feuille de route est claire : produire un volume de 5 TWh/an de biométhane à l’horizon 2030.

 

biométhane

Associer les riverains et faire de la pédagogie

 

Malgré tous ses avantages, le biométhane a encore parfois mauvaise presse. Paul Gaffet, exploitant céréalier dans la Somme, raconte : “Les voisins de l’un de mes collègues se plaignaient à chaque fois qu’il épandait son digestat. Il les a fait venir dans les champs, ils ont vu que ça ne sentait pas et ça les a convaincus.” En associant les riverains aux projets, en leur montrant et leur expliquant comment fonctionne le biométhane, il est ainsi possible de surmonter les réticences. Chaque projet est d’ailleurs précédé de concertations entre agriculteurs, industriels, collectivités et habitants.

 

Nicolas Spilliaert confirme : “Il faut intégrer les riverains le plus en amont possible. Sur certains de nos projets, il y a même du financement participatif et les citoyens sont propriétaires d’une partie de l’unité de production, raconte-il. C’est intéressant parce que les gens se sentent d’autant plus concernés.”  

Nicolas Spilliaert, chargé du développement du biométhane pour ENGIE et Paul Gaffet, exploitant céréalier dans la Somme.

Pour les deux agriculteurs, la décision de se lancer dans le biométhane est déjà un succès, même s’ils en sont à un stade différent de leur projet. Paul Gaffet, producteur de biométhane depuis 6 ans, constate déjà les bénéfices du digestat administré à ses sols. Didier Piot, lui, a fédéré 16 agriculteurs pour lancer la coopérative Métalliance, dédiée à la fabrication de biométhane. “Vous êtes parmi les pionniers, on n’en est qu’au début de l’aventure”, conclut Nicolas Spilliaert. 

 

Des partenariats noués pour développer cette énergie verte

 

Acteur engagé sur l’ensemble de la chaîne, ENGIE participe au lancement du fonds AgriImpact pour “la diversification économique des agriculteurs dans les territoires”, créé par la Fondation Avril en partenariat avec le Ministère de l’Agriculture et reconnu d’utilité publique. Nous investirons ainsi 2 millions d’euros dans le fonds pour soutenir le développement de projets dans les énergies renouvelables et notamment le biométhane. 

Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, avec Rosaline Corinthien, Directrice générale, ENGIE France Renouvelables.

Illustration concrète de cette ambition, nous avons également signé un partenariat avec la Fédération Française d’Equitation, troisième plus gros pourvoyeur de licenciés sportifs en France à qui le Groupe a proposé une solution de valorisation des intrants équins pour produire du biogaz dans des centres de la FFE et l’installation de panneaux photovoltaïques. 

 

Un engagement que le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, est venu saluer en personne sur le stand d’ENGIE.